Malgré une crise sécuritaire et humanitaire exacerbée, les Nations Unies et leurs partenaires humanitaires réaffirment leur engagement à soutenir les populations vulnérables en Haïti. Ces acteurs promettent de continuer leurs interventions, notamment à Port-au-Prince, où les violences armées ont atteint un niveau alarmant.
Depuis le 11 novembre, les affrontements dans la capitale haïtienne ont conduit à l’interruption temporaire des vols nationaux et internationaux. Pourtant, l’OCHA-Haïti a souligné, dans un communiqué, que toutes les organisations des Nations Unies maintiennent leurs efforts pour répondre aux besoins urgents des populations affectées.
11 000 personnes supplémentaires déplacées
Les récentes attaques dans les quartiers de Solino et des zones environnantes ont provoqué un nouvel exode massif, portant à 11 000 le nombre de personnes supplémentaires contraintes de fuir leur domicile. Ces déplacés viennent s’ajouter aux milliers d’autres déjà victimes des violences des gangs armés.
« Les opérations humanitaires se poursuivent activement dans la région de Port-au-Prince, bien que les conditions sécuritaires restent imprévisibles. Par ailleurs, les interventions humanitaires et de relèvement continuent sans interruption dans le reste du pays », a déclaré Ulrika Richardson, Coordonnatrice humanitaire en Haïti.
Des efforts multisectoriels pour répondre aux besoins
•UNICEF : Environ 1 500 personnes déplacées vivant sur des sites dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince ont reçu une aide financière, tandis que 24 000 personnes ont bénéficié de kits d’hygiène.
•OIM et UNFPA : Des cliniques mobiles ont été mises en place sur ces mêmes sites pour offrir des services de santé essentiels. L’OIM s’occupe également de l’approvisionnement en eau pour six camps de déplacés et soutient plus de 35 000 rapatriés forcés depuis le 1er octobre.
•PAM : Le Programme alimentaire mondial a distribué des repas chauds à près de 38 000 personnes déplacées dans 26 sites de Port-au-Prince et d’Arcahaie en une seule journée, un record. Par ailleurs, il continue de nourrir 430 000 enfants dans 2 000 écoles à travers le pays.
Un financement insuffisant
Malgré ces efforts, les ressources financières nécessaires pour répondre à la crise restent insuffisantes. Selon Ulrika Richardson, le Plan de réponse humanitaire, évalué à 674 millions de dollars, ne bénéficie actuellement que d’un financement de 43 %.
« Pour maintenir nos opérations à l’échelle des besoins, des ressources financières supplémentaires sont urgentes. Sans cela, nous serons contraints de faire des choix impossibles pour sauver des vies », a-t-elle averti.
Les Nations Unies réaffirment toutefois leur volonté de poursuivre leur aide humanitaire en collaboration avec les autorités locales et les acteurs nationaux, malgré un contexte marqué par l’insécurité et des défis logistiques considérables.