Au moins 138 établissements scolaires sont actuellement fermés dans la commune de Cabaret à la suite de la dernière attaque menée par des gangs, a déclaré Étienne Louisel France, directeur départemental de l’Ouest du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP). Certains établissements ont été vandalisés, tandis que d’autres ont dû cesser leurs activités en raison de l’insécurité.
Les offensives orchestrées contre Cabaret et Arcahaie par le groupe armé « Taliban », en collaboration avec les individus de Village de Dieu, affectent gravement le système éducatif local. Plus de 138 établissements scolaires, publics et privés, sont fermés à Cabaret, tandis que plus de 220 sont menacés à Arcahaie, a précisé Étienne Louisel France lors d’une conférence de presse ce mercredi, dressant le bilan des 30 premiers jours de l’année scolaire.
Bien qu’aucune mesure sécuritaire n’ait été annoncée, le responsable exprime l’espoir de voir les écoles rouvrir. Cependant, il reconnaît la complexité de la situation dans ces communes, affirmant que la majorité des parents, élèves et responsables d’établissements ont quitté la zone en raison de la dégradation du climat sécuritaire.
Le ministère de l’Éducation nationale, se félicitant des progrès réalisés au cours du premier mois de l’année scolaire, rapporte que 48 des 49 écoles publiques de Port-au-Prince fonctionnent normalement. Certaines écoles du centre-ville, vandalisées ou utilisées comme abris pour des déplacés, ont été relocalisées dans d’autres quartiers de la capitale, à l’exception de l’École nationale Esther B. Honorat. Les 9 lycées de Port-au-Prince ont également été relocalisés, à l’exception du lycée Toussaint Louverture, où des négociations sont en cours pour permettre une reprise d’ici ce week-end, assure le directeur.
Étienne Louisel France souligne par ailleurs que les établissements publics relocalisés ont reçu des bancs et autres matériels indispensables grâce au soutien du Fonds national de l’Éducation (FNE).
Dans le département de l’Artibonite, où les gangs contrôlent une partie du territoire, la majorité des écoles publiques et privées fonctionnent normalement, sauf dans les communes de Liancourt, l’Estère et Petite-Rivière de l’Artibonite, où des fermetures ont été signalées. Selon Jean Wilnord Pierre, coordonnateur des directions départementales du MENFP, la situation s’améliore par rapport à l’année précédente.