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Le vendredi 18 octobre 2024, l’Observatoire communautaire des services VIH a rencontré ses 14 partenaires pour partager les résultats d’une enquête menée sur les sites de soins du VIH à travers tout le pays. Réalisée grâce au mécanisme du “Community-Led Monitoring” (CLM), cette collecte de données vise à améliorer les services offerts aux personnes vivant avec le VIH (PVVIH).
Cette enquête, s’étendant de janvier à septembre, a couvert 92 établissements de santé, touchant 2 508 patients, dont 1 983 PVVIH. Les centres concernés se répartissent dans plusieurs départements : 12 dans l’Artibonite, 9 dans le Nord-Est, 8 dans le Centre et le Nord, 7 dans le Nord-Ouest et la Grand’Anse, 6 dans les Nippes, 22 dans l’Ouest, 5 dans le Sud et le Nord, et 4 dans le Sud-Est.
« Nos agents de terrain ont mené cette collecte malgré des conditions difficiles liées à l’insécurité. Leur vie a souvent été en danger, mais, malgré les barrages routiers et les affrontements entre gangs, ils ont réussi à accomplir leur mission », a expliqué un responsable du CLM.
Les données recueillies permettront aux membres de l’Observatoire haïtien des services VIH de renforcer leurs capacités organisationnelles, d’améliorer le plaidoyer et la planification des actions pour une meilleure efficacité des services, ainsi que de réviser le suivi et la mise en œuvre des actions correctives.
En parallèle de cette collecte, des activités telles que des tournées médiatiques, des réunions de plaidoyer et des visites des 92 centres ont également eu lieu. Parmi les constats relevés, on note un manque de médicaments dans 13 % des établissements. De plus, 39 % des centres évalués ne proposent pas le prophylaxie pré-exposition (PREP)), et 3,83 % des personnes recensées ont signalé des cas de discrimination, notamment des refus de services à des populations clés. En outre, 22 % des patients n’ont pas connaissance de leur statut viral, faute de tests de charge virale.
« Ces problèmes seront résolus », a promis Joanne Isidor Hyppolite, responsable des stratégies et des données chez Housing Works, une organisation de défense des droits des PVVIH. Elle a également assuré que les activités dans les centres se poursuivront et que des mesures seront prises pour soutenir les personnes vulnérables.