Le CG de Port-au-Prince, Edler Guillaume fait le bilan de ses 30 premiers jours à la tête du Parquet
Fuyant la violence et l’insécurité, plus de 100 000 personnes résident actuellement dans des abris temporaires à Port-au-Prince, où l’accès à l’eau potable et aux installations sanitaires est gravement insuffisant. Médecins Sans Frontières (MSF) avertit qu’une catastrophe sanitaire sans précédent pourrait survenir.
Environ 112 000 personnes déplacées par l’insécurité vivent dans des conditions précaires sur 96 sites informels à Port-au-Prince, principalement des écoles, des églises et des terrains de jeu non aménagés. Ces lieux manquent cruellement de ressources essentielles, notamment d’eau potable et d’installations sanitaires adéquates. MSF craint une crise sanitaire imminente, avec une augmentation des maladies hydriques ces derniers mois.
Le manque d’eau et d’infrastructures sanitaires a déjà conduit à une hausse des maladies hydriques, et des cas de choléra ont été signalés dans certains sites, mettant en danger la vie de milliers de personnes, dont de nombreux enfants.
Pour faire face à cette situation, MSF a distribué plus de 4,5 millions de litres d’eau traitée dans 15 sites et formé des personnes à la chloration de l’eau et à l’hygiène. Toutefois, les besoins en eau traitée et en assainissement dépassent largement les capacités de l’organisation, ont indiqué ses responsables.
« En tant qu’organisation médicale d’urgence, nous sommes intervenus pour combler les lacunes dans les services d’eau et d’assainissement lorsque la situation sanitaire est devenue critique et qu’aucun acteur majeur n’était en mesure de répondre » a indiqué Sophie Mealier, cheffe de projet de MSF, soulignant que l’assainissement reste un défi majeur pour ces sites.
Les responsables de Médecins Sans Frontières (MSF) ont lancé un appel à l’aide humanitaire pour répondre aux besoins urgents des communautés déplacées, notamment en matière d’eau potable, d’assainissement et de services d’hygiène. Ils avertissent qu’en l’absence d’une intervention rapide, un cataclysme sanitaire est imminent.
La recrudescence des violences dans plusieurs quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince a contraint plus de 500 000 personnes à fuir leurs foyers, souvent avec peu ou pas de biens, pour se réfugier dans des abris temporaires. Malgré les défis colossaux, les habitants de ces centres de déplacés en Haïti font preuve d’une résilience et d’une solidarité remarquables.