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Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et aux Réfugiés (GARR) a officiellement dénoncé, dans un communiqué de presse diffusé ce lundi 15 avril, le viol commis contre une jeune fille haïtienne de 14 ans lors d’une opération de migration dominicaine à Villa Plywood, Verón, Punta Cana, dans la matinée du vendredi 5 avril 2024. Le GARR demande des sanctions sévères à l’encontre de l’auteur de ce crime odieux.
Le GARR utilise les informations fournies par un militant des droits de l’homme. D’après les déclarations de Santiago Molina, ce militant, qui occupe un poste de responsabilité au sein de la Commission nationale des droits de l’homme de la République Dominicaine (CNDH-RD), des agents de la migration dominicaine ont fait irruption de force dans le domicile d’une famille haïtienne, où l’un d’entre eux aurait commis un acte de viol sur une jeune fille.
Suite à cet acte odieux, la fillette aurait été placée en détention et aurait fait l’objet de menaces, tandis que sa mère et Santiago Molina auraient également été intimidés après avoir dénoncé les faits.
Le GARR condamne fermement ces pratiques révoltantes qui ne sont malheureusement pas uniquement isolées. Ces actes abominables ne représentent malheureusement que la partie visible de l’iceberg. Le GARR reçoit régulièrement des témoignages de migrantes haïtiennes.
L’organisation souligne que, malgré les critiques répétées d’Amnesty International et des Nations Unies, les agents de la Direction Générale de la Migration (DGM) persistent à perpétrer les mêmes pratiques en toute impunité.
« Ces traitements inhumains sont inacceptables, les migrants haïtiens présents en Dominicaine ne sont en aucun cas de vulgaires choses dont la Dominicanie peut disposer à volonté comme bon lui semble, au gré des caprices politiques ou pour plaire à des factieux qui ne s’abreuvent que des discours de haine à l’endroit de la présence haïtienne sur le sol voisin », déplore le GARR qui rappelle que les ressortissants haïtiens présents en terre voisine font fructifier l’économie dominicaine, leur contribution est substantielle dans les secteurs de la vie socio-économique dominicaine.
Un incident semblable s’était déjà produit en septembre dernier lorsque Stephy Graph Cadichon, une ressortissante haïtienne, avait été victime d’un viol commis par un agent dominicain à l’aéroport international, en présence de son fils de quatre ans.