
Le gouvernement dominicain a annoncé, ce lundi, la fermeture du poste frontalier de Dajabon et la suspension de la délivrance de visas aux citoyens haïtiens. Selon les médias dominicains, ces mesures ont été adoptées au terme d’un conseil de sécurité tenu à Santo Domingo.
La construction, par des citoyens haïtiens du département du Nord’Est, d’un canal sur la rive de la rivière Massacre est à l’origine de cette remontée des tensions entre les deux pays ces dernières semaines. Après des appels à l’arrêt des travaux et l’envoie des militaires dominicains sur le site, le Président Luis Abinader décide de passer à la vitesse supérieure, ce lundi, en annonçant la fermeture du poste frontalier de Dajabón ainsi que le marché binational pour 7 jours, rapporte le journal Diario Libre.
Par la même occasion, les autorités dominicaines décident de ne pas délivrer de visas aux haïtiens. Tout ceci, pour protester contre la construction du canal sur la Rivière Massacre qui sépare la ville haïtienne de Ouanaminthe et Dajabón côté dominicain.
Pour faire respecter ces dispositions, les autorités dominicaines maintiennent une surveillance stricte avec des militaires du Corps spécialisé de sécurité des frontières terrestres (Cesfront) et de l’Armée de la République dominicaine, a écrit le média dominicain.
Cependant, les citoyens haïtiens se trouvant en République dominicaine sont autorisés à rentrer dans leur pays.
La décision de fermer la frontière a déjà un impact direct sur les activités économiques du marché binational de Dajabón ce lundi où tous les magasins ont été fermés.
De son côté, la population du Nord’Est n’entend pas arrêter les travaux de la construction du canal qui doit servir à irriguer les terres agricoles de la plaine Maribaroux.