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Intervenant ce mercredi 30 août à la matinale de Magik 9, le directeur médical de l’hôpital sanatorium de Port-au-Prince, le Dr Jean Ardouin Louis Charles a tiré la sonnette d’alarme sur les graves conséquences des violences à Carrefour-Feuilles sur cet établissement de santé. Le responsable dit espérer un retour à la normale de la situation.
Il s’agit de l’institution pionnière dans la prise en charge des tuberculeux en Haïti. Fondé en 1942, le Sanatorium, perché sur les hauteurs de Carrefour-Feuilles n’est pas épargné par l’escalade de violences éclatée depuis des semaines dans cette localité de la commune de Port-au-Prince. Le fonctionnement de l’hôpital, rattrapé par cette situation à Carrefour-Feuilles, va de mal en pis.
« En ce moment, le bâtiment n’est pas encore attaqué. Toutefois, il y a des rumeurs autour de l’hôpital. C’est autour de l’institution que les tirs sporadiques retentissaient. Les policiers font œuvre qui vaillent pour éviter le pire », a expliqué le docteur Jean Ardouin Louis Charles, directeur médical de l’institution.
Actuellement, l’hôpital ne fonctionne pas bien et les prises en charge ne peuvent plus se faire de la meilleure des manières. Une grande partie du personnel a déjà pris la fuite en raison des tirs, par peur d’être victimes des balles assassines des malfrats. De leurs côtés, les malades ne peuvent plus venir récupérer leurs médicaments.
Cette situation, selon le Dr Ardouin Louis Charles, peut avoir des conséquences très regrettables pour la population. « Par exemple, une personne tuberculeuse doit prendre ses médicaments chaque jour pendant 6 mois. Avec une rupture, elle peut devenir résistante à la tuberculose et la maladie prendra beaucoup plus de temps pour quitter le corps du patient », explique le médecin qui rappelle que ces types de patients peuvent contaminer d’autres membres de la population.
« C’est un gros problème quand ces hôpitaux spécialisés ne peuvent pas travailler normalement », a regretté le médecin.
C’est pour la première fois que l’hôpital sanatorium de Port-au-Prince est pris à ce niveau dans le piège de l’insécurité. « Avant, malgré l’insécurité, on fonctionnait normalement. C’est pour la première fois qu’il y a autant de risques », a déclaré le responsable.
À Carrefour-Feuilles, en lieu et place d’un retour à la normale, la situation ne cesse de s’envenimer. Hier après-midi, des bandits armés ont pris le contrôle et mis le feu au sous-commissariat de Savanne Pistache. Les malfrats contrôlent la zone, chassant des milliers de résidents.