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Suite au déroulement du procès mettant en face 20 États Républicains et le gouvernement fédéral américain sur la légalité du Programme Humanitarian Parole, les 24 et 25 août dernier dans le comté de Victoria au Texas, le juge Drew Tipson, en charge du dossier, accorde un délai de 30 jours aux deux parties pour soumettre des documents et arguments additionnels.
La décision du juge est attendue entre fin septembre et début octobre de cette année alors que le gouvernement prévoit d’interjeter appel en cas de décision défavorable.
Alors que plus de 67 000 haïtiens sont déjà arrivés aux États-Unis grâce au Programme Humanitarian Parole de l’administration du Président Biden, des doutes planent sur la poursuite du programme après les deux jours d’audience.
Réputé proche des Républicains, le juge Drew Tipson semble prendre le dossier très au sérieux et s’apprête à prendre une décision basée sur la loi, selon les analyses de Me Frandley Denis Julien, avocat spécialisé dans les questions de l’immigration aux États-Unis.
« Si les magistrats appliquent le droit pur, le gouvernement obtiendra gain de cause », a fait remarquer l’avocat Frandley Denis Julien.
L’homme de loi qui intervenait à l’émission Panel Magik de ce mercredi 30 août a précisé que selon les déclarations du juge Tipson qui d’ailleurs a déjà visité Haïti, il est possible que la décision soit en faveur de la poursuite du programme. Il a rappelé qu’en cas de décision négative, le gouvernement fédéral promet déjà d’interjeter appel et de porter le dossier par devant la Cour Suprême, la plus haute instance judiciaire américaine.
Me Frandley Denis Julien qui a mis l’accent sur la solidité des arguments des avocats de l’administration américaine, a fait savoir que la lettre signée par près d’une quinzaine d’États dont Californie, New York et Delaware réclamant la poursuite du programme, renforce les arguments gouvernementaux. Dans leur demande, ces États expliquent que la mise en œuvre du Programme Humanitarian Parole contribue à réduire l’immigration illégale et qu’une injonction causerait des dommages sociaux et économiques, entraînerait des séparations familiales et exposerait les bénéficiaires au risque d’être expulsés leurs pays d’origine confrontés à une extrême instabilité sociale, politique et économique.
En outre, le spécialiste en question d’immigration a précisé que quelle que soit la décision prise par le juge, les bénéficiaires peuvent continuer à espérer, vu la durée de la procédure d’appel, s’il y en aura.
Rappelons que parmi les 4 pays bénéficiaires du programme qui sont Haïti, Cuba, Nicaragua et Vénézuela, les dossiers de 7500 haïtiens sont traités chaque mois par les agents de l’USCIS soit par ordre chronologique en rapport au dépôt de l’application ou pris au hasard dans le cadre d’une loterie des autorités migratoires.