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Les émissaires kényans ont bouclé, hier mercredi 23 août, leur mission d’évaluation en Haïti. Arrivée dimanche, la délégation devait s’enquérir de la situation globale du pays avant le déploiement éventuel d’une force multinationale de sécurité. Toutefois, nulle part, il n’a été mentionné qu’une évaluation a été faite sur le terrain et aucune conférence de presse bilan n’a été tenue.
Les trois jours d’évaluation de la délégation du Kenya se sont écoulés. Durant cette courte période, la délégation kényane a rencontré des membres du gouvernement haïtien, du haut-commandement de la Police Nationale d’Haïti et du corps diplomatique.
Le Premier ministre Ariel Henry a eu le mercredi 23 août 2023, une rencontre de travail avec les membres du haut commandement de la PNH. Cette réunion était l’occasion pour les hauts cadres de l’institution policière de faire le point sur la journée de travail tenue la veille avec la délégation kényane.
Cette rencontre de débriefing a permis de confirmer que l’éventuelle force multinationale ne sera pas déployée pour remplacer la police nationale ni pour effectuer son travail. Cependant, un support devrait être apporté à l’institution policière dans sa lutte contre le grand banditisme, a indiqué le ministère de la communication dans un communiqué.
Cet accompagnement de l’international devrait permettre à la PNH de s’adapter aux nouvelles formes de criminalité qui prévalent dans le pays.
« Cette journée de travail avec le chef du gouvernement a permis au haut commandement de la Police nationale de préciser ce qu’il voulait et attendait de l’aide qui va être fournie pour le renforcement de la Police et pour lui permettre de gagner en efficacité », poursuit le document.
La PNH salue cette mission d’évaluation qu’elle juge très utile. Elle a permis, entre autres, de confirmer que toutes les parties avaient la même compréhension de la mission qui ne va aucunement remplacer la PNH mais viendra aider l’institution policière à devenir plus performante, plus adaptée, plus en mesure de remplir sa mission de protéger et servir.
L’une des demandes de la Police nationale, dans le cadre de cette aide, selon le haut commandement, est la formation d’unités d’intervention au sein de l’institution afin qu’elle puisse faire face aux défis sécuritaires de plus en plus nombreux et garantir la stabilité du pays.
Après plusieurs rencontres avec des acteurs sur la situation sécuritaire du pays, la délégation kényane, composée de 10 membres, a quitté le pays le mercredi 23 août alors que le conseil de Sécurité des nations unies devrait statuer sur le cas d’Haïti à la mi-septembre, selon plusieurs sources dignes de foi.