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La sextorsion, monnaie courante au sein de l’administration publique, pourrait être bientôt sanctionnée. En effet, l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a entamé les premières discussions autour de la préparation d’un avant-projet de loi visant à incriminer la sextorsion en tant qu’acte de corruption.
Défini comme une forme de corruption dans laquelle le sexe représente une monnaie d’échange, l’ULCC s’engage à combattre cette pratique dans l’administration publique haïtienne.
Ainsi, de hauts cadres de l’administration publique, des représentants des associations de défense des droits de l’homme ainsi que des représentants des associations de la société civile et de l’appareil judiciaire ont pris part, hier mardi, à un atelier de travail organisé dans un hôtel à Pétion-ville par l’ULCC.
« Vers l’incrimination de la sextorsion comme un acte de corruption », a été le thème retenu pour cette activité.
C’était l’occasion pour les instigateurs de ce projet de recueillir les propositions de tous les secteurs afin d’adopter un texte final reflétant l’ampleur de ce fléau qui gangrène la fonction publique.
Lors de sa prise de parole, le Directeur général de l’ULCC, Monsieur Hans Jacques Ludwige Joseph, a tenu à souligner l’importance de poser le problème épineux et souvent contourné de la sollicitation des actes sexuels comme monnaie d’échange pour un service public et d’aboutir à un encadrement juridique proportionnel à caractère pénal.
Cette démarche vise, selon le responsable, à doter l’État haïtien d’un instrument juridique capable de lutter contre cette forme de corruption en application aux dispositions de l’article 7 du décret du 8 septembre 2004, qui confèrent à l’ULCC cette compétence pré-législative.
Le DG de l’ULCC, qui se dit prêt à prendre en compte le côté transversal de la question, a affirmé que les femmes sont souvent victimes de ce type de corruption appelée sextorsion. Par ce texte de loi, l’ULCC entend participer dans cette lutte.
Très repandu au sein de l’administration publique, le phénomène de sextorsion est une forme de corruption dans laquelle le sexe représente une monnaie d’échange ont rappelé les initiateurs de cet avant-projet de loi lors de cette séance de travail.