Les 31 juillet, 1er et 2 août, des syndicalistes appartenant à plusieurs associations syndicales observeront un arrêt de travail sur tout le territoire national pour exiger du gouvernement, une baisse de 40% du prix des produits pétroliers à la pompe. En conférence de presse ce mardi, des responsables de plusieurs organisations syndicales du transport terrestre comme l’APCH, FUTRAH, MUTH et FOSSHA continuent de critiquer la décision des autorités de déduire seulement 10 gourdes sur le prix du gazoline alors que le prix du baril de pétrole ne cesse de chuter à l’international.
« Les revendications que nous portons sont à la base de ce climat de terreur qui s’est installé. Il faut que l’état diminue le prix du carburant de 40 %. Il faut l’instauration de la sécurité et l’application de la subvention ciblée », a déclaré d’entrée de jeu le dirigeant de la FOSSHA, Anderson Desroches lors de cette conférence de presse.
Les syndicalistes réunis autour de la table reprochent au gouvernement d’Ariel Henry le non-respect des dispositions du décret du 9 mars 1995 selon lesquelles, le prix du carburant doit augmenter ou diminuer en Haïti selon sa fluctuation au niveau international.
« Ce sera une grève générale sur tout le territoire. Mais nous avons aussi laissé du temps aux membres du gouvernement pour qu’ils réagissent par rapport à nos revendications », a fait savoir Jean Philippe Marcelin, coordonnateur de la coordination syndicale Haïtienne (CSH).
« L’État est dans l’obligation de diminuer le prix des produits pétroliers, de mettre en œuvre la subvention ciblée et de rendre accessibles tous les axes routiers contrôlés par les bandits », a ajouté M. Marcelin.
Les syndicalistes ont par ailleurs invité tous les autres secteurs et la population à supporter leur mouvement en vue de pousser l’état à diminuer le prix du carburant. « Ce qui conduira également à une diminution du coût de la vie », ont-ils fait valoir.
Alors que les chauffeurs du transport en commun continuent d’exprimer leur mécontentement face à la faible réduction de 10 gourdes sur le gallon de gazoline et de 50 gourdes sur le kérosène, les distributeurs des produits pétroliers et les propriétaires des stations de services se plaignent des frais qu’ils doivent également payer à des individus armés pour laisser passer leur chargement.
Selon eux, en plus des 200 000 à 250 000 gourdes exigées pour avoir accès au terminal varreux, ils doivent aussi payer le droit de passage aux bandits armés, estimé à 800 milles gourdes. 75 millions de gourdes sont déboursées mensuellement par les distributeurs et propriétaires de stations dont le nombre de camion est de 300.
« Il a fallu que nous parlions de l’ajustement du prix du carburant pour qu’il y ait une montée de l’insécurité dans le pays », a fait remarquer pour sa part Rémy Sanozier, responsable de l’UNSMT
L’association des chauffeurs propriétaires d’Haïti, le secteur transport terrestre Haïtien, le front unifié des transporteurs et travailleurs d’Haïti, le mouvement unifié des transporteurs haïtiens sont entre autres associations syndicales qui ont initié ce mouvement de grève.