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Les opérations policières débutées après le lancement de l’initiative populaire baptisée « Bwa Kale », au bicentenaire et ses environs, n’ont apporté aucun changement à Martissant qui est toujours sous l’emprise des gangs armés, selon le dernier rapport du Centre d’Analyse et de Recherche en Droits Humains (CARDH) publié ce jeudi 1er juin 2023.
Des affrontements armés, des assassinats, des enlèvements et extorsions sont enregistrés régulièrement sur cet axe routier menant à quatre départements du grand sud et une partie de l’Ouest.
Dans sa lutte pour reprendre le contrôle de Martissant, la Police Nationale d’Haïti (PNH) a mené plusieurs opérations au cours du mois de mai 2023 en vue de déloger le gang 5 secondes. Durant cette période, emprunter ce tronçon de route était déconseillé par les syndicats de transport afin de protéger les chauffeurs et les passagers.
Une semaine après cette restriction, soit le lundi 22 mai, les chauffeurs ont été autorisés à reprendre leurs activités sur la route de Martissant car aucune amélioration n’a été constatée.
Les gangs armés ont toujours le contrôle de cette zone où l’État est absent, déplore le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits Humains.
Ce jeudi 1er juin marque le deuxième anniversaire depuis le début d’une guerre sanglante entre gangs rivaux à Martissant, 3ème circonscription de Port-au-Prince.
En effet, le conflit armé entre des bandits de Gran Ravin, du groupe 5 seconds et Ti bwa ont occasionné une trentaine de décès entre le 1er et le 3 juin 2021 et une vingtaine d’autres dans la soirée du 17 juin, a rappelé le rapport du CARD.
Depuis, les gangs armés ont pris le contrôle de cette zone, perpétrant des assassinats, des agressions sexuelles sur des femmes et des enlèvements sur les usagers de cette route.
Une situation a contraint plus de 2 000 personnes à fuir leur domicile dont 1 500 ont été accueillies au Centre Sportif de Carrefour.
« Les départements des Nippes, du Sud, du Sud’Est et de la Grand-Anse et une partie de l’Ouest (Carrefour, Léogane, Petit Goâve, Miragoâne…) sont presque coupés du reste du pays », a souligné l’organisme de défense des droits humains.
En guise de recommandations, le CARD appelle les autorités à faire face à leurs obligations en matière de droits humains qui est entre autres, de respecter, de protéger la vie et les biens des citoyens.