Kominote ayisyèn nan vil Chikago selebre jounen entènasyonal lang ak kilti kreyòl la
L’historien Michel Soukar a salué le réveil du peuple haïtien à travers l’opération « Bwa Kale » et appelle les autorités et toutes les couches de la société à accompagner cette initiative populaire.
Intervenant à la rubrique « Le Point », de Radio Télé Métropole hier mercredi 24 mai, le professeur Michel Soukar dit croire que ce réveil brutal de la population à travers ce mouvement, traduit sa volonté de sortir le pays du trou.
Il estime que le peuple n’a pas tort et qu’il ne fait qu’exprimer son ras-le-bol face à la détérioration du climat sécuritaire du pays.
Ainsi, l’historien appelle les responsables des forces de sécurité à adopter une attitude appropriée face à la colère de la population.
« Tout chèf ki pa ranje dèyè l byen, ap pase paske pèp la pap dakò tounen nan esklavaj ankò », prévient-il.
Par ailleurs, l’écrivain dénonce l’inaction des Forces armées d’Haïti (FADH) face au phénomène de l’insécurité qui sévit dans le pays.
Interrogé sur le fait que les FADH ne semblent pas avoir reçu d’instructions des autorités pour intervenir, l’historien soutient: « lè w se yon moun ou rann ou kont peyi w an danje, pèp ou an danje epi moun ki sou tèt ou a pa moun, ebyen ou dwe pran desizyon ».
Le professeur se dit conscient qu’il peut y avoir des victimes collatérales dans le cadre de l’opération « Bwa Kale », comme cela a toujours été le cas dans plusieurs autres grands mouvements, mais le plus important, dit-il, c’est le résultat. Pour étayer ses dires, il rappelle que lors de la guerre de l’indépendance, des français qui n’avaient rien à voir avec le système esclavagiste ont été victime de la fureur de l’armée indigène.
L’écrivain invite les bandits à écouter et à comprendre le dernier message du chef de gang Ti Makak qui, dans les derniers instants de sa vie, s’est rendu compte qu’il était abandonné par ses patrons et a reconnu qu’il avait pointé son arme dans la mauvaise direction.
Tout en les prévenant qu’ils subiront le même sort, Michel Soukar demande aux bandits de pointer leurs armes dans la bonne direction.
Enfin, le professeur Soukar critique le don d’une quinzaine de motocyclettes de l’Ambassade de France à PNH pour combattre l’insécurité alors que ce pays supporte l’Ukraine à coup de milliard d’euros.