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Les individus armés opérant à l’entrée Sud de la Capitale exigent désormais 40 000 gourdes comme frais de passage aux conducteurs publics effectuant les trajets Port-au-Prince-Cayes et Port-au-Prince-Jérémie.
Les bandits de Martissant ont révisé à la hausse le tarif exigé comme droit de passage aux conducteurs de transport en commun. En effet, ce montant est passé de 30 000 à 40 000 gourdes pour les chauffeurs assurant le tronçon Jérémie et Cayes/Port-au-Prince, informe Méhu Changeux, responsable de l’Association des propriétaires et Chauffeurs d’Haïti (APCH), ce mercredi 24 mai.
« Les bandits exigent un frais de 40 000 gourdes à l’aller comme au retour, aux chauffeurs assurant le trajet Port-au-Prince-Jérémie et Port-au-Prince-Cayes », se lamente le syndicaliste.
En dépit d’une présence policière renforcée ces dernières semaines, les malfrats n’abdiquent toujours pas. Si les autorités veulent agir, elles doivent doter les forces de l’ordre des moyens appropriés pour reprendre le contrôle du sous-commissariat de Martissant, avance-t-il.
Alors que la 3ème circonscription de Port-au-Prince est contrôlée par des civils lourdement armés depuis juin 2021, il n’existe jusqu’à présent aucun bilan officiel sur le nombre de personnes tuées, kidnappées, violées et le nombre de camions détournés.
Des promesses non tenues
En mai 2022, lors d’une conférence de presse, le Directeur général a.i de la Police nationale d’Haïti (PNH) avait clairement déclaré que les bandits allaient être traqués jusqu’à leur dernier recoin.
« Tout bandit généralement quelconque sera traqué », avait déclaré Frantz Elbé qui avait promis de rétablir l’ordre et la sécurité dans les zones occupées par des bandits, notamment Martissant.
Un an plus tard, cette promesse tarde à s’accomplir.