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Le président américain Joe Biden a annoncé ce mardi briguer un second mandat à la tête des Etats-Unis, mettant ainsi fin au suspens. « Je suis candidat à ma réélection », a fait savoir le président américain de 80 ans dans un message vidéo publié sur Twitter.
Depuis une semaine, tout Washington bruissait de rumeurs autour de cette candidature, qui ressemblait à un secret de Polichinelle
La date de mardi était loin d’être anodine. Elle marque le quatrième anniversaire, jour pour jour, de la dernière entrée en campagne de Joe Biden, lorsque le démocrate s’était lancé dans une bataille pour « l’âme de l’Amérique », et avait privé Donald Trump d’un second mandat.
Si les sondages confirment un « remake » du duel entre les deux hommes, à l’agenda officiel de mardi, publié par la Maison Blanche, ne figure aucun événement de campagne.
Mais le président devait s’exprimer sur ce qui sera probablement un de ses leitmotivs en tant que candidat : comment ramener les “emplois manufacturiers” aux États-Unis et “reconstruire la classe moyenne”.
Depuis le début de l’année, Joe Biden martelait sa volonté de rendre sa “dignité” à l’Amérique populaire “oubliée”, perturbée par la mondialisation, que Donald Trump a su en partie séduire.
Le locataire de la Maison Blanche peut penser qu’il a les statistiques avec lui : les présidents américains se représentent généralement, et ils sont le plus souvent réélus.
Mais Joe Biden, de par son âge, défie les précédents historiques. S’il est réélu, il achèvera son second mandat à l’âge de 84 ans.
En novembre 2021 puis en février 2023, le dirigeant s’est soumis à des bilans qui ont conclu qu’il était en “bonne santé”.
Mais lui qui est déjà enclin aux gaffes et dont l’allure est incontestablement marquée par les ans, s’expose à une recrudescence d’attaques des républicains sur son acuité mentale.
Joe Biden affiche cependant une endurance peu commune, jonglant entre crises internationales et grandes réformes.
Son déplacement à Kiev, une initiative inouïe pour le chef d’État, entouré du plus strict dispositif de sécurité du monde, a rappelé de manière spectaculaire son rôle d’architecte de la riposte occidentale après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022.
Il a aussi bien noté que, selon les sondages, la candidature de son prédécesseur Donald Trump, 76 ans et inculpé par un tribunal de New York, n’enthousiasme pas plus que la sienne.
Le démocrate estime donc qu’il a battu une fois son prédécesseur républicain, figure clivante par excellence, et qu’il peut y arriver à nouveau en mettant en avant sa personnalité et son programme rassembleur.
Anticipant une annonce de son rival, Donald Trump a fustigé lundi le bilan de l’actuel président.
« Vous pourriez prendre les cinq pires présidents de l’histoire américaine, et ensemble, ils n’auraient pas fait autant de dégâts que Joe Biden a fait à notre pays en quelques années », a lancé le milliardaire républicain par communiqué.
Reste une grande inconnue : quelles seront les chances de Joe Biden s’il faisait face en novembre 2024 à un ou une adversaire plus jeune ?
Le nom du gouverneur de Floride, Ron DeSantis, montante de la droite dure, et âgée de 44 ans, circule beaucoup. Mais il ne s’est pour l’heure pas déclaré.
Avec Euronews