Sa w dwe konnen sou fenomèn fanm ak gason ki kole nan fè bagay
Le mois de mars 2023 a été particulièrement meurtrier dans le pays où 195 cas d’homicides ont été enregistrés dont 10 femmes, 6 filles, 4 petits garçons, un nouveau-né d’à peine 8 jours de naissance, 3 policiers, un soldat de la FAd’H et un étudiant, révèle un rapport de l’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH), publié ce lundi 3 avril. Ce qui confirme la nette détérioration du climat sécuritaire en Haïti.
Par la publication de ce rapport mensuel sur les cas d’homicides, l’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) espère apporter une contribution citoyenne dans le partage avec le public des informations sur les cas d’homicides pour les renseigner sur les zones à haut risque, la sensibilisation de l’État sur sa mission régalienne afin qu’il puisse prendre des mesures sécuritaires urgentes et faire des plaidoyers par devant les instances concernées sur la situation sécuritaire du pays en vue de mieux éclairer leur prise de décision, précise le document.
Dans la plupart des cas, il s’agit de conflits visant à conserver ou élargir leur territoire en utilisant la terreur pour asseoir leur autorité sur une population déjà en proie à d’énormes difficultés au niveau de l’aire métropolitaine.
Ainsi, l’OCNH dit constater que le mois de mars a été marqué par la violence, le viol, le kidnapping, les guerres de territoires, comme le cas de Bel-Air, Solino et du Bas Delmas faisant près d’une centaine de morts.
À Savien, les bandits armés ont fait chanter la poudre dans de violents affrontements, commettant des assassinats et des enlèvements contre rançon.
Selon le rapport, 7 sur 10 départements présentent des cas d’homicides pour le mois de mars et le département de l’Ouest est toujours le plus touché avec au moins 88.2% des cas d’homicides recensés sur le territoire national soit 172 sur 195 cas de personnes assassinées suivis des départements du Sud Est et de l’Artibonite avec un pourcentage de 7.7% soit 8 et 7 cas d’homicides.Ainsi, dans les départements du Sud, du Nord et du Nord Est, les cas d’homicides sont concentrés généralement dans une seule commune : par exemple, dans le département du Sud, la commune des Cayes a recensé quatre cas d’homicides dont deux commerçants ce qui représente 2.1% des assassinats.
Les départements des Nippes, de la Grand’Anse et du Nord’ouest n’ont enregistré aucun cas d’homicides pour ce mois, note l’OCNH.
A travers ce rapport, cet organisme de défense et de promotion des droits humains dénonce l’inaction des autorités face à la montée en puissance des gangs.
En guise de conclusion, l’OCNH dit croire que l’heure n’est plus aux belles paroles mais aux actes contre la violence et l’insécurité.
L’Organisation souhaite que des décisions concrètes soient prises en urgence pour agir sur cette situation accablante qui menace l’existence même de l’État.