« La BNC n’est pas en faillite », assure le Gouverneur de la Banque centrale, Ronald Gabriel
Le 28ème sommet des Chefs d’État et de Gouvernement ibéro-américain s’est ouvert officiellement hier vendredi 24 mars à Santo Domingo, en République Dominicaine.
Le Roi d’Espagne Felipe VI, le président portuguais Marcelo Rebelo De Sousa, ainsi que 20 Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Amérique latine débattent ce samedi en session plénière sur des thèmes comme l’environnement, l’économie, la sécurité alimentaire, la migration et la crise haïtienne.
Inséré dans l’ordre du jour à la dernière minute par le Paraguay, la situation en Haïti a été débattue en milieu de journée de ce samedi.
Les dirigeants présents ont exprimé leurs vives préoccupations face à la détérioration du climat sécuritaire en Haïti où plus de 60% du territoire de la capitale est contrôlé par des bandes armées, selon l’ONU.
Le président dominicain Luis Abinader continue d’attirer l’attention de la communauté internationale sur la nécessité d’agir.
« La seule façon d’agir avec Haïti est de pacifier ce pays. La communauté internationale ne peut permettre que cette situation perdure en Haïti. Les victimes des problèmes en Haïti sont les pauvres haïtiens car les quelques riches sont à Miami et ici en République dominicaine », a déclaré le président Luis Abinader.
Le président du Costa Rica, Rodrigo Chaves Robles abonde dans le même sens en lançant un appel aux Nations Unies pour répondre à la demande d’une intervention militaire en Haïti afin, dit- il, d’essayer de contrôler la violence qui affecte cette nation.
« Il faut éteindre le feu avant de se demander comment on va construire la maison. Nous sommes ici en République dominicaine sur la même île où il y a un État défaillant qui est en proie à la violence, alors que le monde regarde de l’autre côté. Nous ne pouvons pas demander à la République Dominicaine d’envoyer des forces armées, même si elle en a, dans un pays voisin », a fait remarquer le président du Costa Rica.
De son côté, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, dit appuyer la République dominicaine dans son plaidoyer pour une action urgente de la communauté internationale en Haïti.
« Comptez sur le soutien de l’Espagne face à la crise que traverse Haïti », a déclaré celui qui dirige le gouvernement espagnol depuis juin 2018.
Au terme de ces assises, les dirigeants des 22 pays membres, dont l’Espagne et le Portugal, espèrent conclure des accords pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie du Coronavirus et la guerre en Ukraine.
Soulignons que ce sommet, qui se déroule chaque année, réunit les pays qui ont un héritage culturel en commun, notamment linguistique, issu de la colonisation espagnole et portugaise.