Force militaire en Haïti : le conseil de Sécurité de l’ONU réclame un document sur la question
La première visite officielle du président américain Joe Biden au Canada aura lieu les 23 et 24 mars prochains. La crise haïtienne sera parmi les sujets de discussions qui seront abordés au cours de cette visite.
L’insécurité délétère du pays semble préoccuper le Canada qui a déjà pris plusieurs décisions, dans l’objectif de réduire le gangstérisme en Haïti. Les sanctions octroyées à plusieurs personnalités influentes sur la scène politique et économique, la livraison de matériels comme des chars blindés à la PNH, une patrouille effectuée par un avion de surveillance et récemment la présence de deux navires militaires canadiens dans les eaux territoriales haïtiennes, sont un ensemble de mesures adoptées pour le Canada.
Toutefois le climat sécuritaire continue de se détériorer. Le 28 février dernier, un conflit armé entre gangs rivaux à fait 70 morts et une cinquantaine de disparus selon le Réseau National de Défense des droits humains. D’un autre côté, les actes de kidnapping continuent de se multiplier, capitalisant une bonne partie de la population.
La libre circulation des personnes et des marchandises notamment des produits de première nécessité sont entravés. On assiste aussi à un fort taux de viol des femmes et des filles, notamment lors des conflits armés entre gangs rivaux.
Cette nouvelle réalité haïtienne a déjà suscité diverses discussions à l’échelle nationale et internationale pour jusqu’ici aucun résultat probant. Si pour sa part, le gouvernement haïtien croit en la présence d’une force étrangère multinationale pour contrer les bandits, ayant fait la demande formelle il y a plus de 5 mois, le Canada n’est toujours pas disposé à envoyer de soldats.
Joe Biden et Justin Trudeau « continueront également de soutenir les haïtiens et les efforts déployés par ces derniers pour faire face à la crise en cours dans le pays » lit- on dans un communiqué de presse du bureau du premier ministre, annonçant la visite de Biden qui sera accompagné de Jill Biden, première dame des États – Unis.
En plus de sa rencontre avec le parlement canadien, « intensifier la collaboration dans les domaines de la défense et de la sécurité, de l’action climatique et de l’immigration » entre les États-Unis et le Canada sera un autre point d’échange entre Joe Biden et Justin Trudeau, Premier ministre du Canada.
Alors que diverses dispositions ont été prises par ces deux pays qui prônent le dialogue entre les différents secteurs d’activités, des élections crédibles, un retour à l’ordre constitutionnel, plusieurs structures ont exprimé leurs doutes quant à leur volonté d’aider le pays à résoudre la crise sécuritaire, arguant que les États-Unis est l’un des pays d’où proviennent les armes de manière illégale. L’office des Nations Unies contre la drogue et le crime (l’ONUDC) confirme une augmentation du trafic d’armes aux États-Unis dans son rapport « Marchés criminels d’Haïti : cartographie des tendances en matière d’armes à feu et de trafic de drogue » publié le 2 mars 2023.
Une entente nationale sans le contrôle de la communauté internationale constitue la principale recommandation de ces différents groupes et partis politiques ou de la société civile.