Humanitarian Parole : l’autorisation de voyage d’un bénéficiaire peut être prolongée

Lors des récents pourparlers consacrés à la crise haïtienne, le président dominicain Luis Abinader, accompagné de trois anciens chefs d’État, a appelé à une transformation en profondeur de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS), qu’ils souhaitent voir évoluer en une véritable mission de maintien de la paix. Estimant que la configuration actuelle ne répond plus aux enjeux sur le terrain, les dirigeants ont cosigné une correspondance adressée au Conseil de sécurité des Nations Unies.
Cette lettre a été transmise aux 15 membres du Conseil, dont les dirigeants de pays influents tels que Donald Trump, Vladimir Poutine, Xi Jinping, Sir Keir Starmer et Emmanuel Macron, a précisé le porte-parole du gouvernement dominicain, Homero Figueroa. Selon lui, cette initiative vise à susciter un soutien international renforcé face à l’ampleur de la crise en Haïti.
« L’aggravation rapide de la situation haïtienne représente une menace directe pour la sécurité régionale », a déclaré Figueroa, appelant les pays voisins à unir leurs efforts pour contenir une instabilité croissante qui compromet la paix sociale dans toute la zone.
Le gouvernement dominicain juge le format actuel de la MMSS inadapté aux défis sécuritaires du moment. Il préconise une refonte complète de la mission, assortie d’un appui logistique et matériel accru de la part de l’ONU, afin de permettre aux forces haïtiennes de mieux faire face à l’emprise des gangs armés.
Ces échanges se sont tenus à l’initiative du Conseil économique et social (CES) et se sont clôturés par une brève cérémonie d’environ vingt minutes, marquée par une prise de parole du président Abinader. Ce dernier a souligné que l’objectif de cette concertation était de construire « une politique étrangère active et proactive » face à la détérioration continue de la situation haïtienne. Les anciens présidents, pour leur part, n’ont pas fait de déclaration publique à l’issue de la rencontre.
« De nombreux secteurs de notre économie emploient une main-d’œuvre haïtienne, ce qui génère à la fois des bénéfices et des défis. Ce forum a la responsabilité d’examiner comment garantir que ces relations de travail soient régies par le respect des lois, de la dignité humaine et des droits de chacun », a conclu le président dominicain.