L’Inflation atteint un pic de 26,7% en mars 2024, selon l’IHSI
Les habitants de plusieurs quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince ont vécu un week-end de terreur en raison des affrontements des groupes armés, engagés dans des batailles de territoires. Ainsi, des riverains de Bel Air, Fort National, Solino, Nazon et Christ Roi, entre autres, ont dû abandonner leurs maisons pour se réfugier chez des proches dans d’autres zones non encore contrôlées par les gangs.
L’extension et la naissance de nouveaux foyers de gangs compliquent le travail de la Police Nationale qui se voit obligée de combattre sur plusieurs fronts à la fois, a expliqué le porte – parole de l’institution, le commissaire divisionnaire Garry Desrosiers, intervenant, ce lundi 6 mars, à l’émission Panel Magik sur Radio Magik 9.
“La volonté et la détermination sont là mais il nous manque des moyens et équipements adéquats”, avoue le porte-parole de l’institution policière qui assure qu’ils font le maximum avec le peu de moyens qu’ils disposent.
Le commissaire Desrosiers réitère de surcroît la volonté de l’institution policière à œuvrer pour le rétablissement de la paix dans le pays tout en sollicitant la collaboration de la population pour garantir l’efficacité des opérations policières sur le terrain.
À la question de savoir si les militaires des Forces armées d’Haïti combattent aux côtés des unités de la PNH lors des opérations, le porte-parole révèle que le support des FAD’H se limite jusqu’ici à un appui logistique.
Parallèlement, la situation n’est pas différente dans plusieurs localités des communes de Pétion-Ville et de Kenskoff où des bandits armés ont semé la terreur ce week-end.
La Police a été informée de la situation et des dispositions seront adoptées en ce sens, a annoncé M.Desrosiers.
Pour faire face au nouveau développement de la situation, le haut commandement de la PNH a rencontré les directeurs départementaux la semaine écoulée en vue de faire une évaluation de la situation sécuritaire à travers les structures de police sur tout le territoire national. Il a aussi été question des dispositions à prendre pour renforcer la capacité opérationnelle de la PNH afin d’écarter certaines contraintes, ainsi que les nouvelles perspectives qui ont été mises en œuvre dans le cadre de la redynamisation de l’institution policière, informe le porte-parole.
Interrogé sur la situation dans le département de l’Artibonite en proie à une remontée spectaculaire des actes de baditismes, le responsable annonce que des mesures pour un retour à la normale de la situation sur place seront prises notamment avec l’envoi de matériels et équipements, principale revendication des policiers démobilisés depuis l’assassinat brutal de 6 de leurs frères d’armes à Liancourt le 25 janvier dernier.
La dégradation progressive du pays est de jour en jour constatée, et la Police se plaint du manque de matériels alors que des équipements commandés par le gouvernement au Canada arrivent au compte-goutte.
Une fois de plus, des citoyens avisés de la capitale se questionnent sur la volonté réelle des partenaires internationaux à aider au rétablissement de la paix et la sécurité en Haïti.