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Outre la fermeture de l’hôpital Albert Schweitzer (HAS), l’un des plus grands centres hospitaliers du département de l’Artibonite, en raison de l’insécurité qui y sévit, les responsables de certaines pharmacies sont dans la dèche pour renouveler leur stock de médicaments, provoquant ainsi une rareté de certains produits pharmaceutiques sur le marché.
Les violences des gangs armés sont en constante augmentation dans le pays, notamment dans le Bas-Artibonite, base arrière de plusieurs associations criminelles spécialisées dans le vol, l’enlèvement contre rançon, le détournement, le viol…une situation qui touche de plein fouet le système sanitaire, déjà branlant.
Certaines pharmacies étant à court de stock dans plusieurs zones du département de l’Artibonite, les responsables ont attiré l’attention des dirigeants locaux et nationaux sur cette situation due à la présence constante d’individus armés, occupant les différents axes routiers.
« Les médicaments les plus consommés sont en manque dans les étagères de ma pharmacie, alors que j’ai placé une commande depuis plusieurs semaines. Les maisons ne veulent pas risquer leurs employés en raison de l’insécurité grandissante. Ce qui s’avère très dangereux pour la population », a alerté Marie Ketly Dorvilus qui offre ses services à la population de Villard.
« Si rien n’est fait pour rétablir l’ordre et la sécurité dans la zone, je vais devoir baisser le rideau dans les prochaines semaines. Des médicaments comme, loperamide, paracétamol, aspirine, amoxicilline se font déjà très rares », a signalé de son côté Romane Vitel Joseph.
Dans la commune de Verrettes, plusieurs entreprises dont des pharmacies ont été saccagées et pillées dans la nuit du 20 au 21 février 2023. Ces attaques ont été attribuées à des individus appartenant au gang Savien.
Le secteur sanitaire n’est pas le seul à en être victime. Les planteurs, les marchés publics, le secteur informel, les écoles, et tant d’autres institutions grossissent la liste des victimes, selon le témoignage des riverains dans les communes de Liancourt, Verrettes, Deschapelles et Kafou Pey.
Ils invitent une fois de plus les autorités compétentes à prendre leur responsabilité.