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Le centre d’analyse et de recherche en droits humains indique dans un rapport publié le 2 février 2023 que suivant les conclusions du service départemental de renseignements de l’Artibonite (SRA), il existe une lutte au niveau de la hiérarchie de la PNH provoquant des victimes dans le rang des policiers ainsi que la population.
« Cette situation a été commanditée par des hauts gradés de l’institution. L’objectif principal du complot est de provoquer un chaos dans l’Artibonite pour déboucher sur l’assassinat du Commandant de l’arrondissement de St-Marc et du DDA par des policiers » lit-on dans le rapport du cardh.
Les données transmises par le SRA à la Direction départementale de l’Artibonite fait mention de deux inspecteurs généraux et un commissaire divisionnaire qui auraient planifié à Port-au-Prince, l’attaque à Liancourt, dans l’Artibonite selon ce que l’organisme de défense des droits humains a également rapporté.
Ce plan d’assassinat contre le directeur départemental de l’Artibonite avait pour entre autres objectifs, d’attaquer un commissariat qui soit accessible mais éloigné en vue de mettre en exergue les problèmes de renfort, l’assassinat des policiers pour susciter la colère des autres agents de la PNH, libérer des prisonniers sous couvert d’une évasion, soulever les policiers contre leur directeur départemental dans l’Artibonite et les mener à l’attaquer, pour ensuite orienter l’opinion publique sur une faute du commandement à travers les réseaux sociaux.
Par ailleurs le cardh souligne qu’au cours du deuxième semestre de l’année 2022, le bureau intégré des Nations-Unies en Haïti avait félicité le premier ministre pour les performances de la direction départementale de l’Artibonite et critiquer la lenteur et la baisse des opérations de la PNH depuis l’installation de Jean Bruce Myrtil à la tête de la direction départementale du Nord-Ouest, transfert jugé comme étant un gaspillage de ressources par le binuh; source du conflit au sein de la hiérarchie de la PNH indique le Cardh.
Le conseil supérieur de la PNH avait même recommandé le retour de Myrtil à la tête de la direction centrale de la police administrative, poste qu’il occupait avant son transfert. Mais ce changement a été refusé par la direction générale.
En réaction à l’assassinat des 6 policiers à Liancourt qui a en effet occasionné le soulèvement de nombreux policiers dans plusieurs villes du pays, le CSPN réuni le 29 janvier, avait fait des recommandations parmi lesquelles une prise en compte, autant que possible, des revendications des policiers afin qu’ils répondent à leur mission de protéger et de servir la population.
Le cardh préconise par conséquent que lumière soit faite sur l’assassinat de Kether Louis, Mackès Badin, Donalson Innocent, Norabert Aarelus, James Junior Felix et Camille Pierre, à Liancourt le 25 janvier, de déterminer les responsabilités, de prendre des décisions disciplinaires, administratives et judiciaires. Il conseille aussi aux institutions de la société civile de se mettre au côté de la PNH pour parvenir à une vraie institution policière.