Libération de Me Robinson Pierre-Louis et de l’ancien CG Michelet Virgile
Plusieurs zones de la capitale sont paralysées, ce mercredi 13 juillet 2022, avec un mouvement de protestation des chauffeurs Taxi-moto réclamant aux autorités de rendre l’essence disponible dans les stations de services. Faute de quoi, ils exigent la démission du gouvernement dans le plus bref délai.
Des chauffeurs des communes de Delmas, de Tabarre et de certains quartiers de Port-au-Prince ont entamé, ce mercredi 13 juillet, un mouvement de protestation, pour forcer les autorités gouvernementales à prendre leur responsabilité dans la crise de carburant que connait le pays depuis plusieurs semaines. Les protestataires ont utilisé leurs motos, des pneus enflammés, des pierres, des séparateurs, pour obstruer les routes principales et empêcher toute circulation d’automobile dans les zones de protestation.
Selon eux, il est inadmissible que des citoyens se resignent à debourser entre 1500 à 2000 gourdes pour un gallon de gazoline qui coûte 250 gourdes pendant que des dirigeants grassement payés ne pipent mot sur la situation. « On a démarré avec ce mouvement ce matin c’est pour, d’une part demander à Ariel Henry de démissionner s’il est incapable de rendre l’essence disponible dans les pompes, et d’autre part c’est une mise en garde pour le gouvernement d’après ce qu’on dit qui se prépare à augmenter le prix de la gazoline sur le marché haïtien, qu’il n’y pense même pas » a fulminé un manifestant.
Au niveau de Delmas, les protestataires se sont montrés très agressifs contre les véhicules privés qui sont tous obligés de rebrousser chemin. Pour les voitures de transport public, les protestataires ont exigé le chauffeur de se débarrasser des passagers pour pouvoir circuler sans contrainte.
Soulignons que des agents de la Police Nationale d’Haïti ont été remarqués dans plusieurs points de la capitale plus précisément au carrefour de l’aéroport, Delmas 83 et Canapé Vert entre autres. Les policiers sur place assistaient passivement aux actions des manifestants qui bloquent la circulation et ainsi paralysent toutes les activités dans ces artères et les zones avoisinantes.
Rappelons que depuis plusieurs semaines, le pays connait une aggravation de la crise de carburant, qui s’est intensifiée ces derniers jours. Selon les autorités, le conflit armé qui sévit à Cité Soleil ces deux dernières semaines accentuerait davantage cette rareté. Ce qui empêcherait aux camionneurs de se rendre au Terminal Varreux pour faire le plein puis alimenter les stations d’essence. Mais face à cette explication officielle, les observateurs ne semblent visiblement pas dupes. Beaucoup s’interrogent sur la réelle volonté du gouvernement actuel de solutionner ce problème récurent qui paralyse quasiment tout le pays. Ils disent redouter une manigance des autorités pour augmenter le prix du carburant sur le marché haïtien, comme ce fut le cas en juin dernier.