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L’insécurité au centre-ville de Port-au-Prince provoque le dysfonctionnement administratif de l’institution, font remarquer des douaniers. Ces derniers pressent les autorités concernées à prendre des mesures pour faciliter la reprise normale des activités au niveau du bureau de la douane du port.
En l’espace de deux mois, pas moins de quinze agents douaniers ont été enlevés à proximité des locaux du bureau de la douane du port de la capitale. Se rendre au travail tous les matins devient un calvaire pour les employés de l’AGD, l’une des institutions perceptives d’impôts pour le trésor public. Des agents douaniers ne savent à quel saint se vouer. Ils estiment être livrés à la merci des gangs armés.
De plus, l’empêchement de Rommel Bell à remplir les fonctions de directeur général de la boîte, suite à une descente des lieux de l’Unité de Lutte Contre la Corruption ( ULCC) dans les locaux de l’ADG, le 22 Mai 2022, dans le cadre d’une enquête pour corruption et trafic d’armes, provoque le ralentissement des activités au niveau de l’administration des douanes, explique Emmanuel Noisy. Ce dernier est l’un des sous-directeur de la douane du port.
Francky François, agent douanier senior I, lui aussi, exprime des préoccupations face à la dégradation du climat d’insécurité dans le périmètre immédiat du bureau central de l’administration générale des douanes. Il appelle les autorités policières à déployer des agents de la PNH dans la zone du bicentenaire en vue de permettre aux employés de vaquer, en toute quiétude, à leurs activités. Dans le cas contraire, ces agents menacent d’entrer en grève, annoncent Francky François et Emmanuel Noisy.
Face à ce climat, les douaniers lancent un ultimatum de 72 heures aux responsables d’État pour tirer au clair la situation à la direction générale de cet organisme public et de prendre des mesures pour garantir la sécurité des employés se rendant tous les jours au bureau de la douane du port.