Famine en Haïti : le Programme Alimentaire Mondial préoccupé
Les autorités américaines étudient actuellement la possibilité de transformer la mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) menée par le Kenya en Haïti en une opération de maintien de la paix traditionnelle sous l’égide des Nations unies. Ce changement pourrait pallier les problèmes de financement et d’équipement, rapporte le Miami Herald.
Deux mois seulement après le déploiement des premiers contingents de policiers kenyans en Haïti, dans le cadre de la MMSS visant à soutenir la Police nationale d’Haïti (PNH), les responsables américains envisagent de convertir cette mission en une opération de maintien de la paix de l’ONU. Selon une source proche du dossier citée par le Miami Herald, le Département d’État a déjà informé les législateurs américains de cette éventualité.
« En coordination avec leurs partenaires, les États-Unis explorent les options pour renforcer la mission multinationale de soutien à la sécurité et s’assurer que l’appui fourni aux Haïtiens se maintienne à long terme, ouvrant ainsi la voie à des conditions de sécurité propices à des élections libres et équitables », a déclaré un responsable de la sécurité nationale.
Les autorités américaines estiment qu’une opération de maintien de la paix traditionnelle permettrait de surmonter divers obstacles, notamment ceux liés au financement, à la pénurie d’équipements et à l’absence d’infrastructures médicales adéquates. Une mission de l’ONU serait en effet financée par les États membres, conformément aux règlements de l’organisation.
Les 400 policiers kenyans actuellement en mission en Haïti devraient être rejoints dans les prochains jours par 250 militaires et policiers jamaïcains, dans le but d’aider la PNH à lutter contre les foyers de gangs, qui continuent de représenter une menace.
Il est important de rappeler qu’une mission de paix dirigée par l’ONU nécessiterait l’approbation du Conseil de sécurité. De nombreux observateurs se demandent déjà si les États-Unis parviendront à convaincre des membres tels que la Chine et la Russie, qui pourraient opposer leur veto à cette initiative.