L’ULCC enquête sur l’utilisation des biens de l’État au SNGRS
Les États-Unis ont finalement convenu de fournir des équipements lourds à Haïti afin de renforcer les efforts du pays dans la lutte contre le grand banditisme. D’après plusieurs sources concordantes, il est prévu que des véhicules blindés, des drones et des armes de guerre soient livrés en Haïti entre la fin du mois de mai et le début du mois de juin. Ces équipements sont destinés à être utilisés par la police nationale, les membres des forces armées haïtiennes et seront également mis à la disposition de la mission multinationale d’appui à la sécurité, dont une première cohorte est attendue dans le pays au cours de la même période.
Est-ce qu’Haïti bénéficiera enfin des équipements appropriés pour mettre fin au phénomène de l’insécurité ? S’agit-il d’une nouvelle promesse de la communauté internationale ? En effet, depuis au moins trois ans, des gangs armés ont pris en otage le pays, causant à plusieurs reprises la paralysie de nombreuses activités, notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. La population est à bout, l’insécurité règne en maître dans un pays dévasté par une crise multiforme qui sévit depuis peu.
Devant la gravité de la situation et la montée inquiétante de la violence à Haïti, l’administration américaine a choisi d’accorder une aide militaire de 70 millions de dollars. Des gangs armés y règnent en maîtres, commettant des actes de barbarie, des enlèvements, des pillages, des vols et des agressions sexuelles en toute impunité, sous le regard impuissant des autorités.
Les autorités chargées de la sécurité sont confrontées à des difficultés majeures face aux actes criminels perpétrés par des gangs armés. Ces derniers ont notamment attaqué des installations de la police et ont réussi à faire évader la majorité des détenus des deux principales prisons du pays, à savoir le Pénitencier national et la prison civile de Croix-des-Bouquets.
Face à la menace croissante des gangs, les autorités ont lancé plusieurs opérations qui se sont révélées infructueuses en raison du manque de moyens pour lutter efficacement contre cette insécurité grandissante. Par conséquent, les États-Unis ont décidé d’intensifier leurs efforts pour neutraliser les gangs armés. D’ici la fin mai et le début juin 2024, du matériel de sécurité devrait être déployé sur le territoire haïtien.
Selon les informations du journal Le Nouvelliste, dix véhicules blindés d’infanterie des États-Unis, sur un total de 35 prévus, seront livrés à la police nationale en mai ou début juin. De plus, au moins 20 autres blindés ont été commandés par le gouvernement haïtien et devraient être livrés en Haïti d’ici la mi-juin. Par ailleurs, l’administration américaine s’est engagée à fournir des drones à la police nationale d’Haïti afin de renforcer ses capacités de contrôle et de surveillance, et de mieux préparer ses opérations.
En plus des drones, véhicules blindés, fusils de sniper, matériel anti-émeute, armes à feu et munitions seront également livrés en Haïti afin d’équiper les membres de la mission multinationale de soutien à la sécurité.
Depuis plusieurs jours, des avions de guerre ont été observés sur le tarmac de l’aéroport international Toussaint Louverture. Des sources fiables laissent entendre qu’il pourrait s’agir de la livraison d’équipements en vue du déploiement imminent de la mission multinationale. Il est prévu qu’un premier contingent des forces kényanes foule le sol national d’ici la fin du mois de mai.
L’arrivée prochaine de ces équipements lourds et de la mission multinationale pourrait-elle marquer la fin du règne du chaos et de la terreur des gangs en Haïti? Une lueur d’espoir semble se dessiner à l’horizon.