L’avocate au barreau de Port-au-Prince Stéphanie Saint-Surin a fait flotter le bicolore haïtien en territoire français. En effet, le mercredi 22 novembre 2023, elle a remporté la 8e édition du prestigieux concours d’éloquence international du Barreau de Paris. L’actuelle tenante du prix Mario Stasi s’est confiée à la rédaction de Ted’Actu et nous a révélé les secrets de son parcours ô combien extraordinaire.
La juriste Stéphanie Saint-Surin a brillé de mille feux dans ce concours international d’éloquence francophone où elle a dû croiser le fer avec d’autres avocats notamment ceux du barreau de Paris.
Avant de découvrir comment elle a pu se hisser à ce niveau impeccable dans l’art oratoire, attardons-nous sur le chemin qu’elle a parcouru.
Retour sur sa vie
Stéphanie est de Petit-Goâve. Elle informe avoir grandi dans cette ville et fait toutes ses études classiques respectivement chez les sœurs de la Sagesse et au collège Pierre Mendès France.
Après son bac, la jeune femme a jeté son dévolu sur les sciences juridiques dont elle était passionnée. Présentement, elle est licenciée en droit à la Faculté de Droit et des Sciences Économiques (FDSE) et est détentrice d’un certificat avec une spécialisation en histoire à l’École Normale Supérieure (ENS).
Après sa licence en Droit, Saint-Surin a voulu se perfectionner, approfondir ses connaissances et élargir ses horizons. Du coup, elle a effectué une maîtrise en droit des libertés et un master en droit des ONG, de l’humanitaire et des droits de l’homme à l’Université de Strasbourg en France.
Une vie dédiée à l’art oratoire
L’originaire de Petit-Goâve est un mordu de l’art de bien parler, la diction et de l’éloquence. En quête d’un perfectionnement dans le domaine, elle a misé sur le droit pour parfaire sa capacité de s’exprimer éloquemment en public.
« J’ai choisi les sciences juridiques car j’ai toujours voulu exercer une profession qui peut me permettre de prendre la parole en public », nous a-t-elle confié.
« L’art oratoire est une passion. Tous ceux qui me connaissent savent que j’adore prendre la parole en public, j’aime écouter des orateurs comme Marc Bonnant, Éric Dupond Moretti, l’actuel ministre de la justice française, Bertrand Périer et le grand débatteur Tariq Ramadan. L’art oratoire, c’est ma vie », a-t-elle expliqué.
Son expérience au concours
Stéphanie Saint-Surin a confié avoir raflé ce prestigieux prix avec un sentiment de fierté et de grande satisfaction. Préalablement, il fallait soumettre une vidéo. C’est sur cette base qu’on a fait choix d’elle pour la prochaine étape du concours.
Ensuite, un texte a été exigé aux participants restants. « C’est dans ce cadre que j’ai été sélectionnée pour faire ma plaidoirie devant un jury de 15 membres constitué d’avocats, de journalistes, de bâtonniers, d’anciens bâtonniers, de secrétaires du barreau de Paris et autres », a précisé la récipiendaire du prix Mario Stasi.
6 finalistes étaient en lice pour décrocher le prix international d’éloquence du Barreau de Paris. Et finalement, le prix lui est revenu.
« J’étais plutôt confiante et optimiste. Chacun a son secret pour être éloquent. Quant à moi, c’est l’authenticité. Il faut être soi-même. Il faut s’imprégner du texte et se l’approprier », a-t-elle souligné en guise de réponse à la question relative au secret lui ayant permis d’atteindre ce sommet.
La jeune avocate du barreau de Port-au-Prince n’est pas à son coup d’essai en matière de concours de plaidoirie.
« J’étais quart de finaliste au concours de plaidoirie du BDHH, lauréate du concours d’éloquence « mes idées en 180 secondes », lauréate du prix du barreau au prestigieux concours de plaidoirie du Mémorial de Caen en France en mars dernier et là je viens de décrocher le Prix Mario Stasi qui est très convoité par les avocats francophones dans le monde », a résumé la juriste quant à ses expériences dans le monde de l’art oratoire.