Le secrétaire général de l’ONU réitère son appel pour le déploiement d’une force militaire en Haïti
Face au climat d’insécurité persistant qui règne au Bas-de-la-Ville, particulièrement dans cette zone sous le contrôle d’un gang influent, l’Électricité d’Haïti (EDH) a pris la décision de quitter son siège social situé sur le boulevard Harry Truman. Les employés qui y travaillaient ont été transférés vers d’autres bureaux dans la région métropolitaine.
De nombreuses institutions, tant publiques que privées, ont été contraintes de cesser leurs activités en raison de l’insécurité qui sévit dans cette zone contrôlée par le puissant gang 5 secondes, dirigé par Johnson André, mieux connu sous le pseudonyme « Izo ».
Après la Primature, le Palais de Justice de Port-au-Prince et le Parlement, l’EDH est à présent contrainte de fermer ses portes pour des raisons de sécurité.
L’EDH compte directement près de 3500 employés .Certains ont été transférés dans d’autres annexes situées à Delmas, à la rue Capois et à Pétion-Ville, tandis que d’autres ont abandonné leur poste par peur d’être victimes de l’insécurité. Tous les services de l’institution sont actuellement dysfonctionnels.
Quant à Jean Hérold Morose, directeur général de l’EDH, il s’est installé depuis des mois à Juvénat avec une partie du personnel, laissant derrière lui du matériel et des milliers d’employés.
Cette situation pourrait aggraver la fragilité de cette entité déjà en difficulté. Plusieurs personnes craignent une nouvelle crise à l’EDH, une institution au bord de la faillite avec une montagne de dettes à rembourser.
Si les services ont été fermés ou transférés, le magasin de l’EDH qui contient du matériel et des équipements d’une valeur de plusieurs millions de dollars américains se trouve encore sur le boulevard Harry Truman.