« Kaneya », une espèce de poisson menacée par la surpêche dans le Bas-Artibonite
L’insécurité généralisée a pris une tournure inquiétante ces derniers jours. Des bandes armées ont mené plusieurs attaques contre la population civile de plusieurs quartiers de la capitale, lors desquelles les filles et les femmes ont été particulièrement visées et ont subi des actes d’une extrême violence, déplore la responsable de programmes du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Rosy Auguste Ducéna.
Pour ces criminels déterminés à nuire à la population, le corps des filles et des femmes est devenu un véritable champ de bataille, dénonce la dirigeante du RNDDH, qui critique l’inaction des autorités face à cette situation.
« Les violences sexuelles, notamment le viol et l’exploitation sexuelle, continuent d’être utilisées dans les zones contrôlées par les gangs comme une arme pour semer la peur et punir la population. Les filles et les femmes sont contraintes de se soumettre aux membres de ces bandes criminelles. C’est la règle imposée par les malfrats », déplore la militante des droits de l’homme.
Les grossesses non désirées, parfois précoces, ainsi que les infections sexuellement transmissibles sont parmi les conséquences de ces actes de violences parfois collectives, précise-t-elle. Par ailleurs, elle encourage les victimes à porter plainte, même si elle reconnaît que le RNDDH et les organisations féminines sont dépassés par les dénonciations des victimes.
Parallèlement, la responsable de programme du RNDDH informe que plus de 25 personnes sont en moyenne victimes chaque jour d’actes de banditisme, sous le regard indifférent des autorités compétentes.
Il est important de souligner que le Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH) a recensé plus de 1860 victimes de meurtres et de blessures par balles au cours du second trimestre de cette année, ce qui témoigne de la détérioration de la situation des droits de l’homme en Haïti.