Insécurité à P-au-P : la date de la reprise des examens de la 9e Année Fondamentale est connue
La Commission épiscopale Justice et Paix (CE-JILAP) dit dénombrer près de 563 morts violentes dont 505 par balles, dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince de janvier à juin de cette année. La coordonnatrice de la CE-JILAP, Jocelyne Colas Noël dénonce l’inaction des autorités face à l’augmentation des actes criminels.
Port-au-Prince, Delmas, Pétion-Ville, Croix-des-Bouquets, Tabarre et Cité Soleil sont les communes les plus touchées par les actes criminels enregistrés dans la zone métropolitaine au cours des 6 derniers mois.
Intervenant à l’édition Panel Magic de ce mercredi, la responsable de la CE-JILAP informe que ce chiffre concerne des cas de morts violentes enregistrés lors d’attaques armées, des massacres et dans le cadre du mouvement populaire « Bwa Kale ».
Selon les observations de cet organisme, les chiffres ont été revus à la hausse durant les mois de mars, avril et de mai avec respectivement 163, 166 et 106 morts.
Madame Noël dénonce l’alimentation et l’entretien du phénomène de l’insécurité qui prend de l’ampleur, au cours des 3 derniers mois, dans les communes de la Croix-des-Bouquets et de Pétion-Ville qui est à l’origine de cette hausse des actes criminels. La CE-JILAP dit n’avoir pas pu documenter les faits à Cité Soleil mais les informations dont elle dispose font état de divers actes criminels enregistrés dans le plus grand bidonville du pays.
La militante des droits humains dénonce également une vaste offensive des gangs contre la population civile notamment à Source Matelas où des actes de violences de plus en plus révoltants et répugnants ont été commis.
Jocelyne Colas Noël critique les autorités qui, selon elle, n’ont rien fait pour combattre le phénomène de l’insécurité.
« L’insécurité a favorisé le déplacement forcé de milliers de personnes et elles n’ont bénéficié d’aucun accompagnement de L’État », a-t-elle déploré.
« Si les autorités n’arrivent pas à contrer les actions des bandits et permettre aux victimes de regagner leur domicile, toutes leurs promesses de rétablir la paix et la sécurité sont des paroles en l’air », a conclu la coordonnatrice de la Commission épiscopale Justice et Paix.