Le dirigeant de la Force Syndicale pour Sauver Haïti (FOSAH), Jacques Anderson Desroches dénonce le calvaire des transporteurs sur les routes nationales numéro 1 et 3 en raison de la présence des gangs armés. D’un autre côté, le syndicaliste appelle le gouvernement à ajuster le prix du carburant après la chute du prix du baril de pétrole sur le marché international.
Après plusieurs mois de paralysie, les bandits de Canaan autorisent la reprise des activités de transport des passagers et de marchandises sur ce tronçon de route la semaine écoulée.
Intervenant à l’émission Panel Magik de ce lundi 10 juillet, le syndicaliste Jacques Anderson Desroches voit en cette annonce un guet-apens des bandits car aucune mesure sécuritaire n’a été adoptée par les autorités pour favoriser ce retour à la normale de la situation.
Il confirme que plusieurs véhicules de transport de marchandises ont pu traverser la zone de Canaan pour alimenter des marchés publics jusqu’à Cabaret.
Cependant, M. Desroches invite les chauffeurs qui décident d’emprunter cette route, à faire preuve de prudence.
Parallèlement, le syndicaliste dénonce les exactions des bandits du groupe « 400 Mawozo », sur la route nationale # 3 à hauteur de Morne à Cabrit où les transporteurs sont victimes de kidnapping et de détournements de leurs camions de marchandises s’ils prennent le risque traverser sans présence policière. Le dirigeant de la FOSAH dénonce l’irresponsabilité de l’État et appelle la PNH à garantir la sécurité de tous les usagers de ce tronçon de route.
« La présence des bandits sur les routes d’Haïti constitue une source de décapitalisation des éléments de la classe moyenne et de l’appauvrissement des transporteurs », déplore M. Desroches qui dénonce la main-mise des gangs sur des pans entiers du territoire.
« À cause de l’insécurité, les trajets deviennent plus longs ce qui affecte aussi les pièces des véhicules et la quantité de carburant utilisé par voyage. En plus des nombreux risques, le trajet est déficitaire pour les transporteurs qui sont contraints de payer des droits de passage dans certaines zones », a-t-il fait remarquer.
D’un autre côté, le dirigeant de la Force Syndicale pour Sauver Haïti (FOSAH), Jacques Anderson Desroches appelle le gouvernement à ajuster le prix du carburant sur le marché local après la chute du prix du baril de pétrole sur le marché international en application au décret du 9 mars 1995.