Le Premier ministre Ariel Henry est revenu au pays ce vendredi 9 juin après un court séjour aux Bahamas dans le cadre du sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de la CARICOM et de la République Dominicaine.
Au salon diplomatique de l’aéroport international Toussaint Louverture, le chef du gouvernement a fait le point, devant la presse, sur ce voyage qu’il a effectué en compagnie de plusieurs membres de son cabinet ministériel dont le ministre des affaires étrangères et des cultes, Jean Victor Généus.
« Mon gouvernement a fait le choix de renforcer nos relations avec les pays de la CARICOM et nous coopérons avec eux dans les organisations internationales » a fait savoir d’entrée de jeu le Premier ministre qui a toutefois fait remarquer que : « nos pays sont de tailles différentes mais nous faisons face à des problèmes similaires et nous devons parler ensemble au niveau international si nous voulons faire entendre nos voix ».
Ariel Henry qui se dit conscient que les intérêts entre les nombreux pays peuvent être divergents, a cependant souligné les points de rassemblement qui poussent toujours les pays à se rencontrer lors des différents sommets internationaux.
Au cours de ce sommet, une attention particulière a été accordée à la situation en Haïti où les crises humanitaire et sécuritaire s’aggravent.
Les discussions ont porté sur plusieurs sujets tels l’énergie, les modalités de la mobilisation des fonds auprès des bailleurs de fonds multilatéraux, le climat, le trafic d’armes et la sécurité alimentaire, entre autres.
« En ce qui concerne notre pays, les participants ont montré de l’empathie par rapport aux victimes des récentes inondations et manifesté leur volonté de leur venir en aide. Les États-Unis d’Amérique ont décidé de prolonger la loi HOPE/HELP qui devait prendre fin en 2025 », informe le chef de la Primature qui croit que c’est une bonne nouvelle pour le secteur textile en Haïti.
Par ailleurs, les États-Unis représentés par leur vice-présidente Kamala Harris, ont annoncé une aide supplémentaire de plus de 53 millions de dollars en réponse à la crise humanitaire, une enveloppe qui sera gérée par l’Agence Américaine de Développement Internationale (USAID) à travers des projets viables, et 10,5 millions seront alloués à l’agriculture et l’élevage.
Ariel Henry a par ailleurs informé de la volonté manifestée une fois de plus par la Jamaïque de faire partie de la force spéciale multilatérale qui devrait intervenir en Haïti suite à la demande formulée par le gouvernement en octobre dernier.
Une demande renouvelée au cours de ce sommet, selon les précisions du Premier ministre qui soutient avoir adressé, avec l’aval des membres de son gouvernement et du Haut Conseil de Transition, une correspondance au secrétaire général de l’ONU en ce sens.
« Le rétablissement d’un climat sécuritaire demeure une urgence et un impératif si nous voulons aller aux élections et si nous voulons vivre normalement sur notre territoire », rappelle le chef du gouvernement.
D’un autre côté, le Dr Henry annonce sa participation à la rencontre sur la crise haïtienne à la Jamaïque les 11, 12 et 13 juin prochain à l’initiative de la CARICOM.