Les résultats de la première session des examens, qui s’est déroulée du 13 au 16 février pour les élèves recalés, ont été publiés sur le site du bureau national des examens d’État, a annoncé le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP).
Les examens se sont déroulés dans un contexte difficile pour les élèves, les responsables des écoles et les enseignants.
Sur un total de 1479 participants, 764 candidats ont réussi leurs examens en Philo, ce qui équivaut à un taux de réussite de 51,66%. Pour le nouveau secondaire IV, le taux de réussite est plus faible, étant de 31,89 %. Sur les 17 500 élèves du NS4 qui se sont présentés aux examens, seuls 5 581 ont réussi, tandis que 11 919 ont échoué et 43 ne se sont pas présentés.
Pour les examens traditionnels, le Nord-Ouest est le département qui a le taux de réussite le plus élevé avec 73,33%, tandis que le Sud a le plus faible taux. Pour le NS4, le Nord-Est a toujours le taux de réussite le plus élevé, 68,82%, tandis que le Nord et le Centre comptent respectivement 7,53% et 7,99%.
« On ne peut pas être satisfait de ces résultats. On a l’impression que les élèves sont formés pour echouer. Les enfants passent environ 12 ans mais dans la dernière évaluation du MENFP, il y a un fort taux d’échec », a déclaré France Etienne Louisseul, directeur du département de l’Ouest pour l’éducation.
Le fonctionnement des écoles en Haïti est de plus en plus difficile avec l’insécurité grandissante. Face au chantage des bandits armés, certaines écoles ont fermé leurs portes et opté pour la formation virtuelle. Enlèvements, tirs nourris dans de nombreux quartiers de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince perturbant les cours, déplacements forcés, pénurie de carburant, crises politiques… sont autant de facteurs susceptibles d’affecter les notes des élèves et d’entraîner leur échec.
Cependant, Louisseul estime que d’autres facteurs expliquent mieux les échecs des élèves au bac, qui se produisent également dans les périodes calmes.
« Il faut tenir compte des programmes du ministère qui ne sont pas respectés et du manque de formation des enseignants », a-t-il dit, espérant que le MENFP pourra se pencher sérieusement sur ce problème afin de le résoudre.