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L’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) en collaboration avec la solidarité des femmes haïtiennes journalistes (SOFEHJ), a organisé pour les femmes, notamment les journalistes,le mardi 7 mars une formation autour du thème « Vers l’implication des femmes dans la lutte contre la corruption pour une Haïti inclusive ».
Environ une centaine de personnes ont pris part à cette activité réalisée en prélude de la journée internationale des droits de la femme, célébrée le 8 mars.
La problématique de la corruption sous toutes ses formes en Haïti, préoccupe ces deux structures précitées qui ont lancé cette journée de formation afin de mieux outiller les femmes journalistes qui veulent s’impliquer dans la lutte contre la corruption.
« Cet atelier de formation vise à renforcer la capacité des acteurs concernés par ce combat. C’est une démarche qui amplifie les mécanismes déjà mis en place pour faire de la prévention et de la sensibilisation sur la question », a affirmé Hans Ludwig Joseph, directeur général de l’ULCC.
Présente à cette cérémonie, la ministre à la condition féminine et aux droits des femmes, Sofia Lauréus, a fait savoir que le gouvernement s’efforce de faciliter une meilleure gouvernance dans l’administration publique.
Sofia Lauréus a aussi salué les motivations des femmes journalistes pour s’enquérir davantage de la problématique de la corruption en Haïti tout en se dotant de véritables moyens pour lutter contre ce fléau.
En 2022, Haïti avait obtenu 17 sur l’indice de Perception de la Corruption (IPC) et s’est retrouvé en 171eme position sur 180 pays classés par Transparency international, selon leurs degrés de corruption a fait savoir Gassendy Calice, assistant-directeur des opérations en charge des Statistiques et de la Programmation à l’ULCC.
« Haïti a perdu 2 points en 2022. Il faut dire que la situation socio-politique difficile du pays influe également sur l’IPC » a-t-il expliqué.
Cette journée de formation a lieu dans un contexte où les scandales de corruption se multiplient dans les médias, les dernières en date concernant Youri Latortue, ancien président du Sénat et de la commission sénatoriale anti-corruption. Selon un rapport publié par l’ULCC, il aurait détourné plusieurs millions de gourdes du trésor public.
Pots de vin, abus de biens publics, enrichissement illicite, trafic d’influences, abus de fonction, sont entre autres manifestations de la corruption qui peut également être à caractère sexuelle.
« Les femmes ont un rôle prépondérant à jouer dans la lutte contre la corruption » a déclaré la coordonnatrice de la SOFEHJ Martine Isaac, qui a également encouragé les femmes journalistes à participer aux initiatives de lutte contre la corruption en sensibilisant la population à la problématique
« L’extorsion sexuelle peut comprendre divers types d’agressions sexuelles contre les femmes, allant du harcèlement sexuel aux rapports sexuels forcés. Ce type de corruption est rarement signalé et traité par les mécanismes traditionnels de surveillance et les mesures anti-corruption » a-t-elle ajouté.
La sensibilisation, le traitement de sujet en lien à la corruption, la déconstruction sociale, l’éducation de la population sont entre autres moyens que détiennent les professionnels de la presse qui auront, suite à cette formation, à s’impliquer dans la lutte contre la corruption.