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Les policiers affectés aux commissariats de Liancourt et de Petite Rivière de l’Artibonite ont déserté depuis le jeudi 26 janvier 2023, leurs lieux de travail, soit 24 heures après la mort de 6 de leurs frères d’armes, survenue à la suite d’un affrontement avec les bandits armés du gang “Gran Grif” de Savien, localité de la première section communale de Petite Rivière de l’Artibonite.
Emportés par les malfrats, les cadavres des policiers victimes ont été humiliés dans une vidéo mise en ligne par les bandits quelques heures après le drame.
Au matin du mercredi 25 janvier, les bandits de Savien, ont traversé le fleuve Artibonite et attaqué les policiers à Moreau-Drouet, commune de Liancourt. Bilan des affrontements, 6 morts et 1 blessé dans le camp de la PNH.
En première ligne face aux assauts répétés de ces bandits, les policiers affectés aux commissariats de Liancourt et de Petite Rivière de l’Artibonite ont mis les clés sous les verrous quelques heures après le drame. Une situation qui préoccupe au plus haut point la population de ces deux communes qui se voient livrée à elle-même. Face à cette menace, le président de la commission communale de Liancourt, Ducarmel Mercy, appelle les autorités à affecter rapidement de nouveaux policiers au commissariat de sa commune pour assurer la sécurité de la population.
«La population, moi y compris, avons très peur depuis le départ des policiers, des chauffeurs qui fréquentent le tronçon Pont – Sondé / Mirebalais, sont sur le qui-vive a déclaré Monsieur Ducarmel Mercy.
Il dénonce une répression orchestrée par des agents du SWAT team, qui patrouille la zone de Moreau – Drouet, lieu des affrontements de mercredi dernier où plusieurs morts ont été enregistrés au sein de la population civile.
La population de Petite Rivière de l’Artibonite qui est régulièrement victime d’attaques armées des bandits du gang Grand Grif, a-t-elle aussi exprimé ses préoccupations face à l’abandon des policiers cantonnés dans cette commune.
Le président de la commission communale de Petite Rivière de l’Artibonite, Lereste Dort redoute que l’absence des policiers ne donne champs libres aux bandits pour s’en prendre une fois de plus à la population civile.
Rappelons qu’entre septembre et décembre 2022, par suite des attaques répétées des hommes armées de Grand Grif, plusieurs milliers de rive-artibonitiens ont fui leurs maisons pour se réfugier dans d’autres communes limitrophes, comme Verrettes, Dessalines et Saint – Marc.