Libération contre rançon du Secrétaire Général du Haut Conseil de la Transition
La Fédération Protestante d’Haïti (FPH) s’est officiellement retirée de l’accord Montana le mardi 9 août, évoquant entre autres des problèmes de retard et la nécessité de trouver un consensus plus large. La FPH se voit de préférence au milieu des protagonistes d’un éventuel dialogue.
Le Révérend Calixte Fleuridor et le Révérend Peterson Pierre-Louis, respectivement Président et Secrétaire Général de la Fédération Protestante d’Haïti (FPH), se sont adressés au Bureau de Suivi de l’Accord (BSA) le mardi 9 août 2022 pour annoncer le retrait officiel de l’organisation.
« La Fédération Protestante d’Haïti se voit dans l’obligation d’annoncer son retrait de l’accord MONTANA, optant pour un consensus plus large, en vue du salut de la nation », ont annoncé le président et le Secrétaire Général de ladite Fédération dans une lettre portant leurs signatures.
L’organe représentatif des cultes réformés en Haïti a indiqué avoir adopté cette position en raison du retard des signataires de l’accord MONTANA à garantir l’harmonisation, la nécessité de trouver un consensus plus large et de la pluralité des accords politiques qui créent la controverse. D’autres raisons « farfelues » ont été avancées.
Les représentants de la FPH n’ont pas exclu la possibilité d’endosser rapidement le rôle de médiateur, même s’ils ont été partie prenante d’un accord qui ne semble plus tenir la route. À noter qu’il existe déjà un comité de médiation créé unilatéralement par le Premier ministre Ariel Henry. Et cette structure n’a pas la pleine confiance des protagonistes.
Comme pour l’accord du 11 septembre 2022, de nombreux signataires se sont retirés de l’accord MONTANA, en invoquant différentes raisons. Ceux qui espèrent une solution à cette crise dans un avenir proche doivent être patients. Car les acteurs concernés ont quitté la table des discussions à tour de rôle.
L’ancien sénateur Nenel Cassy et Matris Liberasyon ont appelé à la mobilisation populaire pour forcer le chef du gouvernement et son équipe à démissionner un an plus tard, affirmant qu’il n’a pas été capable de mener le pays à bon port.