Plus d’une dizaine de policiers tués depuis début novembre : le SPNH-17 s’indigne
Deux policiers ont été tués cette semaine dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, portant à plus d’une dizaine le nombre d’agents des forces de l’ordre victimes de l’insécurité depuis le début du mois. Le SPNH-17 s’indigne et dénonce l’inaction des autorités face à la montée des violences orchestrées par les groupes armés.
Le coordonnateur du syndicat, Garry Jean-Baptiste, précise qu’au total onze policiers, issus de diverses unités de la PNH, ont été abattus en novembre, tandis que deux autres ont été kidnappés dans la région métropolitaine. L’inspecteur divisionnaire déplore également l’absence de réaction du haut commandement, qui a suspendu plusieurs opérations, notamment dans la commune de Croix-des-Bouquets.
Parmi les policiers tués figurent Angelot Jeanty, Daphney Similien (agente de l’USGPN) et Richard Jean-Louis. Comme pour les précédentes victimes, aucune réaction officielle n’a suivi l’assassinat de Daphney Similien, tuée ce jeudi 27 novembre à Delmas 75, près de sa résidence, alimentant ainsi les spéculations. Face à ce silence, l’inspecteur divisionnaire dit s’indigner du laxisme des autorités, dénonçant une banalisation de la vie des policiers.
« Depuis le début de ce mois de novembre, onze policiers ont été tués, parfois dans des véhicules de transport en commun, à la sortie de banques commerciales ou lors d’affrontements avec des groupes armés. Deux autres ont été kidnappés, et l’un d’entre eux aurait déjà été tué. Le haut commandement n’a pas réagi », déplore le syndicaliste.
Quinze mois après la création du CPT, la situation sécuritaire peine à s’améliorer. Pis encore, trois départements, représentant plus de 60 % de l’électorat haïtien, restent sous l’emprise des gangs de la coalition Viv Ansanm, classée sur la liste des organisations terroristes. À moins de trois mois du 7 février 2026, l’espoir s’amenuise.