« Le CPT quittera le pouvoir le 7 février 2026 », affirment Frinel Joseph et Gérard Gilles
Le conseiller Frinel Joseph a affirmé, ce vendredi 31 octobre, que le Conseil présidentiel de transition (CPT) quittera le pouvoir le 7 février prochain, mettant ainsi fin aux rumeurs sur un éventuel maintien au-delà de cette date. Le CPT, a-t-il précisé, entend toutefois lancer le processus électoral avant son départ, afin de faciliter la tâche aux futurs dirigeants.
Accompagné du Dr Gérard Gilles, représentant de l’accord du 21 décembre au sein du Conseil présidentiel, Frinel Joseph a fait cette déclaration en marge d’une visite au Conseil électoral provisoire (CEP), ce vendredi 31 octobre, quelques heures après la publication du projet de décret électoral. Il a réaffirmé que le CPT ne restera pas à la tête du pays au-delà du 7 février, une position également soutenue par Gérard Gilles.
Concernant les élections générales, considérées comme l’un des principaux chantiers de la transition, Frinel Joseph a levé toute ambiguïté : « Elles ne pourront pas se tenir avant le 7 février 2025 », a-t-il déclaré, tout en réitérant la volonté du Conseil de respecter l’accord du 3 avril. Le CPT souhaite néanmoins enclencher les préparatifs électoraux afin de laisser une base solide aux autorités qui lui succéderont.
Cette annonce sonne comme un aveu d’échec, quinze mois après la mise en place de cette structure composée de représentants de divers secteurs politiques et de la société civile. Signature d’un protocole d’accord avec la firme d’Erik Prince, déploiement de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), adoption d’un budget de guerre, création d’une task force restée sans suite, multiplication de rencontres en Haïti et à l’étranger avec des représentants de la communauté internationale, remaniement gouvernemental… Autant d’initiatives qui n’auront pas permis au CPT de remplir ses principales missions : organiser le référendum constitutionnel et les élections générales.
Censé remettre le pays sur les rails démocratiques, le CPT laisse plutôt un bilan lourd et un pays plus fragile qu’à son arrivée. Du référendum aux élections, en passant par la question sécuritaire, les neuf conseillers n’auront pas réussi à conduire la transition à bon port. Le 7 février, le CPT s’en ira donc bredouille, laissant derrière lui un État exsangue et un trésor public affaibli.