La Journée internationale des droits des femmes éclipsée par la crise sécuritaire en Haïti
Et la CARICOM revient dans la partie
Après plusieurs mois de silence et d’observation, la Communauté caribéenne (CARICOM), par le biais de son Groupe des Éminentes Personnalités (GEP), refait surface dans le dossier haïtien. La semaine écoulée, le Groupe a adressé une correspondance aux signataires de l’accord du 3 avril 2024 afin de recueillir leurs positions sur la fin du mandat du Conseil présidentiel de transition (CPT), prévue pour le 6 février 2026.
Depuis décembre 2024, ce Groupe, acteur clé dans la mise en place du CPT, ne cesse d’inviter les différentes parties prenantes à se concerter pour envisager « l’après ». Une réunion virtuelle tenue le 1er juillet dernier, selon ce que rapporte Le Nouvelliste, a été une nouvelle occasion pour ses émissaires de rappeler l’urgence d’un accord consensuel avant l’échéance du mandat.
Or, à ce jour, les signataires de l’accord du 3 avril, censés se réunir pour évaluer le fonctionnement du Conseil qu’ils ont désigné, ne se sont jamais entendus sur la démarche à adopter à l’approche du 7 février. Le vide politique persiste.
Dans ce climat d’incertitude, la CARICOM, par l’entremise de son Groupe, sollicite à nouveau les principaux acteurs de la transition afin qu’ils partagent leurs réflexions sur la conjoncture et les initiatives en cours pour y remédier. L’information est confirmée par plusieurs figures de proue des secteurs vitaux du pays. Certaines d’entre elles multiplient d’ailleurs les interventions médiatiques pour exposer leurs propositions de sortie de crise.
Pour l’heure, aucune proposition n’a encore fait consensus. Toutefois, selon nos informations, plusieurs pistes sont à l’étude. Me André Michel évoque notamment diverses initiatives de dialogue actuellement en cours, l’une portée par le CPT lui-même, une autre par des partis politiques et des organisations de la société civile.
Le Conseil présidentiel de transition a en effet multiplié les rencontres avec des acteurs de la vie nationale tels que EDE, INITE, 21 Décembre, INFÒS ou encore le SDP. Cette semaine, le conseiller présidentiel Frinel Joseph a annoncé avoir rencontré les représentants de la Fédération protestante d’Haïti (FPH) et ceux de la Konvansyon Nasyonal Vodouyizan Ayisyen (KNVA).
Reste à savoir si ces démarches aboutiront à un véritable consensus. Une chose est certaine : sans solution claire avant le 7 février 2026, Haïti risque de s’enfoncer davantage dans la crise politique.
D.D