
L’Office national de la migration (ONM) a lancé la deuxième phase de son programme de relocalisation des personnes déplacées. Des centaines de familles vivant dans des espaces publics ont déjà reçu des lettres d’engagement ainsi que des formulaires de garantie, leur ouvrant l’accès à une aide financière de 100 000 gourdes.
Ce vendredi 18 juillet, 302 des 340 familles installées depuis trois ans dans les locaux de la Faculté de linguistique appliquée (FLA) ont reçu une assistance de 99 000 gourdes, accompagnée d’un numéro d’identification fiscale (NIF), d’une valeur de 1 000 gourdes, fourni par l’ONM. Ce soutien doit leur permettre de quitter l’établissement et de se relocaliser dans de meilleures conditions.
« Environ 25 % des bénéficiaires retourneront dans leurs villes d’origine. D’autres entreprendront des travaux de réparation dans leurs maisons endommagées », a précisé Jean Nego Bonet Delva, directeur général de l’ONM, lors de la distribution des chèques.
« Après trois ans, nous remercions l’État pour ce soutien financier. Même modeste, nous comptons l’utiliser avec sagesse », a déclaré un bénéficiaire, appelant les autorités à renforcer la sécurité pour prévenir de nouveaux déplacements. « Il est temps de récupérer notre dignité », a-t-il ajouté.
Parallèlement, des lettres d’engagement ont été remises à plusieurs centaines de familles occupant sept camps de fortune installés dans des établissements publics, notamment le lycée Anténor Firmin, le lycée Colbert Lochard et l’école Virginie Sampeur. Ces espaces servent de refuges à des déplacés fuyant les violences armées dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Les bénéficiaires se sont engagés à libérer les lieux dans les semaines suivant la remise des fonds. Cette opération vise à dégager les bâtiments publics en particulier les écoles et universités à l’approche de la rentrée académique 2024-2025, afin de permettre leur réhabilitation par les autorités.