Mario Andrésol analyse la situation sécuritaire du pays et se veut rassurant

Chassée de son siège habituel à Delmas 19 par la montée des violences, la Direction générale des impôts (DGI) est désormais relocalisée au Palais municipal de Delmas 33. Cette cohabitation, rendue possible grâce à une collaboration avec les autorités locales, permet à l’institution de maintenir ses services malgré un contexte sécuritaire extrêmement tendu.
Fermés depuis plusieurs semaines en raison des affrontements armés dans plusieurs quartiers de Delmas, les bureaux de la DGI rouvriront officiellement leurs portes à partir de ce lundi 14 avril, ont annoncé les responsables dans une note publique. Les contribuables sont donc invités à se rendre dans les nouveaux locaux pour s’acquitter de leurs obligations fiscales dans un environnement jugé plus sécurisé.
Comme au centre-ville de Port-au-Prince, où les attaques contre les institutions publiques et privées se multiplient, plusieurs zones de Delmas voient les structures étatiques abandonner progressivement le terrain. Si cette relocalisation est perçue comme une mesure pragmatique, elle suscite néanmoins des inquiétudes. Certains y voient une incapacité des autorités à reprendre le contrôle des territoires dominés par les gangs. D’autres y lisent une forme de capitulation face à la progression de l’insécurité.
Depuis le début de l’année, les quartiers de Delmas 17, 19, 29 et 30 se sont vidés de leur population et de leurs activités économiques. Supermarchés, quincailleries, commerces, établissements scolaires, boîtes de nuit, mais aussi des institutions publiques comme l’Office national d’assurance-vieillesse (ONA), ont été contraints de fermer leurs portes, face à la menace grandissante de la coalition armée « Viv Ansanm ».