
L’insécurité persistante à Port-au-Prince continue de paralyser la communauté universitaire. Face à une nouvelle vague de violences ayant secoué plusieurs quartiers de la capitale cette semaine, le conseil de coordination de la Faculté des Sciences Humaines (FASCH) a annoncé la suspension temporaire de toutes les activités académiques et administratives jusqu’au 31 mars.
Dans une note officielle publiée ce jeudi 13 mars, signée par Josué Vaval, membre du conseil de coordination, l’institution justifie cette décision par la situation sécuritaire préoccupante qui règne autour de l’avenue Christophe. Cette fermeture intervient à quelques semaines seulement du deuxième concours d’admission, prévu pour avril 2025.
L’UEH fragilisée par l’insécurité
La détérioration du climat sécuritaire dans la région métropolitaine a déjà conduit plusieurs entités de l’Université d’État d’Haïti (UEH), notamment celles situées au centre-ville, à fermer temporairement ou définitivement leurs portes. Désormais, ces zones sont sous le contrôle de groupes armés, rendant toute activité académique dangereuse et impraticable.
L’intensification des attaques armées
La coalition Viv Ansanm a récemment intensifié ses attaques contre Carrefour-Feuilles, la rue Chavannes et la Fleur du Chêne, multipliant pillages et incendies. Comme à chaque offensive, des centaines de familles ont dû fuir leur domicile, aggravant la crise des personnes déplacées en Haïti. Selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), plus d’un million de personnes ont déjà été contraintes d’abandonner leur maison à cause des violences.