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À la recherche de meilleures conditions de vie, des milliers de migrants venus des Caraïbes et d’Amérique latine ont traversé en 2024 la dangereuse jungle de Darién, un passage réputé pour sa dangerosité entre la Colombie et le Panama. Parmi eux, plus de 17 000 Haïtiens, dont des enfants et des adolescents, ont été recensés.
Dans un rapport publié le 7 février 2025, le Bureau du Défenseur du Peuple panaméen, instance chargée de promouvoir et défendre les droits de l’homme, révèle que 400 612 migrants ont emprunté cette route migratoire en 2024. Parmi eux, 320 185 venaient du Venezuela, 22 785 de l’Équateur, 17 529 de la Colombie, 12 214 de la Chine et 6 927 de l’Inde.
Une traversée mortelle
En quête d’un avenir meilleur au Mexique, au Canada ou aux États-Unis, considérés comme un eldorado, les migrants affrontent les nombreux dangers de cette jungle hostile, où sévissent des groupes armés. Ils y sont exposés aux attaques, aux agressions sexuelles et aux meurtres.
« Ils nous ont tout pris. Un groupe d’hommes armés et cagoulés nous a retenus en otage pendant une journée, nous dépouillant de nos affaires, de notre argent et même de notre nourriture », témoigne Catherine, une migrante vénézuélienne. « Heureusement, des Haïtiens nous ont aidés et partagé leur nourriture », ajoute-t-elle. Elle raconte aussi avoir vu « des cadavres en décomposition tout au long de la route, des restes humains et des personnes noyées, ainsi que des enfants abandonnés par leurs parents ».
Une baisse du flux migratoire en 2025
Bien que la route ait été très fréquentée ces dernières années, les autorités constatent une diminution significative du flux migratoire depuis le début de 2025. Le Service national des migrations (SNM) a recensé 2 158 migrants en janvier, contre 34 839 à la même période l’année précédente, soit une baisse de 94 %. Cette chute serait liée au durcissement des mesures migratoires annoncées par le président Donald Trump.
Malgré les dangers omniprésents, la jungle de Darién demeure un passage privilégié vers le Nord. En 2024, près de 400 000 personnes y ont risqué leur vie, un record jamais enregistré pour cette route. Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), une personne sur cinq parmi les migrants recensés en 2023 était un enfant.