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Les Haïtiens en situation irrégulière dans la province de Dajabón sont sommés de quitter volontairement le territoire dans un délai de cinq jours. Cette annonce, faite ce jeudi 24 octobre par Walfri Labul, directeur de la mairie de Santiago, a été communiquée en créole et en espagnol.
Les migrants haïtiens sans papiers vivant à Dajabón se trouvent ainsi sous pression. M. Labul a insisté sur le fait que les Haïtiens en situation irrégulière doivent quitter la province d’ici cinq jours, évoquant un ras-le-bol de la population locale face à ce qu’il décrit comme un « manque de responsabilité de l’État haïtien ».
« Cette décision est une réponse aux comportements de certains Haïtiens qui circulent dans les rues sans papiers légaux », a expliqué le responsable municipal. Il a précisé que cette mesure intervient après de nombreuses demandes adressées aux autorités de la Direction générale de l’immigration, afin de régulariser la situation des étrangers dans la région.
Les autorités locales accusent également les migrants haïtiens d’être impliqués dans des actes criminels, dont le meurtre d’éleveurs et le vol de plus de 40 bœufs ce mois-ci. « Les Haïtiens en situation irrégulière représentent une menace pour la sécurité de la province, notamment à cause des vols de bétail », a ajouté M. Labul.
Parallèlement à cet ultimatum, la République dominicaine poursuit les expulsions massives. Entre le 1er et le 22 octobre, plus de 20 000 Haïtiens ont été renvoyés vers Haïti. Des organisations de défense des droits humains, comme le GARR, la POHDH et la PAPDA, dénoncent le caractère raciste et xénophobe de la politique migratoire menée par le président dominicain Luis Abinader, et appellent au respect des droits des migrants haïtiens.