Face à des tensions croissantes, le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP) a annoncé le renouvellement de l’état d’urgence sécuritaire jusqu’au 3 novembre 2024. La décision, prise en conseil des ministres le 30 septembre 2024 et rendue publique ce mardi 15 octobre, intervient en réaction aux menaces de manifestations orchestrées par l’ancien sénateur Guy Philippe et ses partisans, prévues pour ce jeudi 17 octobre dans les rues de la capitale.
Le communiqué de presse du MJSP détaille plusieurs mesures strictes, notamment l’interdiction de toute manifestation sur la voie publique, afin de préserver l’ordre et la sécurité dans le pays.
De plus, seuls les agents des forces de l’ordre en service sont autorisés à porter des armes à feu. Toute personne appréhendée en flagrant délit de port d’arme sans autorisation sera passible de poursuites judiciaires, conformément à la loi.
La Police Nationale d’Haïti (PNH) a reçu des instructions claires pour appliquer ces mesures de manière stricte, souligne le communiqué signé par le ministre Carlos Hercule. La PNH est chargée d’assurer le respect de l’état d’urgence, quelles que soient les circonstances.
Par ailleurs, une note vocale diffusée sur les réseaux sociaux met en lumière la voix d’un leader de la coalition “VIV ANSANM”, confirmant leur participation aux manifestations prévues ce 17 octobre.
Dans ce contexte tendu, la question demeure de savoir quelles actions le gouvernement prendra pour prévenir tout drame, dans un pays où la population endure déjà des conditions précaires. La vigilance reste de mise pour assurer la sécurité des citoyens.