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Dans un rapport d’enquête portant sur des accusations de sollicitation de 100 millions de gourdes par trois membres du Conseil présidentiel pour la reconduction de Pascal Raoul Pierre Louis à la tête du conseil d’administration de la Banque nationale de crédit (BNC), l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) recommande l’ouverture de poursuites judiciaires contre les trois conseillers, ainsi que M. Pierre Louis. Ce dernier fait également l’objet d’une demande d’extradition vers Haïti pour répondre à ces accusations.
Cette enquête fait suite à une correspondance de M. Pascal Raoul Pierre Louis, alors président du conseil d’administration de la BNC, adressée au Premier ministre Garry Conille, dans laquelle il dénonce les conseillers Smith Augustin, Emmanuel Vertillaire et Louis Gérald Gilles. Il affirme que ces derniers lui auraient réclamé 100 millions de gourdes pour garantir sa reconduction à la tête de l’institution.
Ne pouvant pas verser la somme demandée, M. Pierre Louis aurait proposé aux trois conseillers une carte de crédit avec une limite de 20 000 dollars américains.
Lors des auditions menées dans le cadre de cette affaire, les trois conseillers ont nié les accusations portées contre eux. Toutefois, les enquêteurs de l’ULCC affirment avoir recueilli des preuves compromettantes, notamment l’organisation d’une réunion secrète entre les trois conseillers et M. Pierre Louis dans la chambre 408 de l’hôtel Royal Oasis. Ils soulignent également l’existence de liens étroits entre certains conseillers et l’ex-président du conseil d’administration de la BNC.
Sur le plan pénal, l’ULCC recommande des poursuites judiciaires contre les conseillers Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertillaire pour abus de fonction, corruption passive et versement de pot-de-vin.
Concernant M. Pascal Raoul Pierre Louis, l’ULCC préconise des poursuites pour entrave à la justice, abus de fonction, corruption active et versement de pot-de-vin. De plus, elle recommande son extradition pour qu’il puisse répondre de ces faits devant les tribunaux haïtiens.
L’ULCC a également étendu ses recommandations à Lonick Léandre, consul d’Haïti à Santiago, accusé d’être impliqué dans cette affaire.