Des succursales de banque autorisées à faciliter le paiement des agents de la force publique
Ce jeudi 26 septembre, lors d’un discours poignant à la tribune des Nations Unies, Edgard Leblanc Fils, président du Conseil présidentiel de transition (CPT), a réclamé la restitution de la dette de l’indépendance. Cette somme, extorquée par la France, continue de peser lourdement sur les épaules de la nation haïtienne. Son appel, loin d’être une quête de charité, s’inscrit dans une demande de justice et de réparation pour des torts historiques.
« Haïti a conquis son indépendance dans le feu et le sang », a rappelé M. Leblanc, soulignant l’injustice du paiement de cette dette. Il a détaillé comment cette obligation financière a siphonné les ressources de la jeune nation, des effets dont les répercussions se font encore sentir aujourd’hui. À l’approche du bicentenaire de cette conquête historique, il a posé la question cruciale : « N’est-il pas temps de restituer les montants versés sous la contrainte ? » Ses propos ont été salués par des applaudissements nourris dans l’assemblée.
Le président du CPT a précisé que sa demande ne se limite pas à une question financière. Il s’agit également d’une reconnaissance morale et historique. Il a plaidé pour une réparation juste, susceptible de libérer le peuple haïtien des chaînes invisibles d’un passé injuste.
Cette démarche, a-t-il assuré, s’appuie sur des travaux rigoureux du comité national de restitution et de réparation, en collaboration avec les autorités de la CARICOM. « Haïti, terre qui a offert au monde un symbole de liberté inébranlable et qui a contribué à l’émancipation de nombreuses nations du joug colonial, ne demande pas de charité mais la justice, le respect de sa dignité et son droit à une existence digne et prospère », a-t-il conclu.
Ce discours marquant résonne comme un appel à la solidarité internationale et à la reconnaissance des injustices passées, mettant Haïti au centre de l’attention mondiale dans sa quête de justice et de réparation. Ces paroles pourraient bien provoquer une réflexion profonde sur les responsabilités historiques des nations envers celles qui ont lutté pour leur liberté.