Le Pic Macaya et une partie du forêt des pins en feu depuis plus de deux semaines
Le gouvernement a déboursé ce lundi 23 septembre, plus de 9 milliards de gourdes pour financer un programme social ambitieux, regroupant 22 projets, dont la distribution de repas et des transferts d’argent. Ce programme, piloté par le ministère des Affaires sociales en collaboration avec cinq autres ministères, vise à répondre aux besoins urgents de la population.
Baptisé « Programme d’urgence sectoriel », le projet, lancé le 23 septembre par l’équipe de Garry Conille, bénéficie d’un financement total de 9,391 milliards de gourdes. Ce montant est principalement issu du Trésor public et du Fonds monétaire international (FMI). Le programme ambitionne de soutenir aussi bien les habitants de la capitale que ceux des provinces à travers diverses initiatives.
Parmi ces initiatives figurent la distribution de 2,1 millions de repas dans plus de 350 restaurants communautaires, des transferts de 20 000 gourdes à plus de 260 000 parents, ainsi qu’un soutien aux petits entrepreneurs et des crédits pour les agriculteurs. Le programme inclut également la réhabilitation des infrastructures routières et des subventions pour le carburant. En parallèle, des repas seront distribués dans les établissements pénitentiaires pour soutenir les détenus.
Le projet prévoit également une aide au secteur de l’élevage, avec l’ensemencement de lacs grâce à 3 millions d’alevins, le renforcement du système de protection sociale, la distribution de 35 000 kits alimentaires et de plus de 80 000 paniers de solidarité. De plus, plus de 41 000 ouvriers recevront chacun une aide financière de 15 000 gourdes.
Le Premier ministre Garry Conille n’est pas le premier à lancer un programme d’une telle envergure. Avant lui, les gouvernements sous les présidents Joseph Michel Martelly et Jovenel Moïse avaient également initié des programmes sociaux similaires, qui se sont malheureusement soldés par des échecs. Aujourd’hui, d’après plusieurs rapports des Nations Unies, plus de la moitié de la population haïtienne est en proie à l’insécurité alimentaire.