Le Konpa a été officiellement présenté à l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en vue de son inscription sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette initiative, lancée par la représentante d’Haïti, a suscité un grand intérêt selon un communiqué publié le 26 mars 2024.
Après la Soupe au Giraumon et la Cassave, le Compas pourrait bientôt être reconnu comme faisant partie du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. En effet, l’Ambassadrice déléguée permanente de la République d’Haïti auprès de l’UNESCO, Madame Dominique Dupuy, a récemment soumis une demande pour que ce rythme musical très populaire soit inscrit sur la liste représentative de l’UNESCO.
À la suite du dépôt de cette candidature, la déléguée permanente se félicite du soutien massif en faveur de cette initiative tout en exprimant sa gratitude envers le Ministère des Affaires étrangères, ainsi que celui de la Culture et de la Communication, entre autres.
Le Compas est un genre musical et une forme de danse qui représente un élément clé du riche patrimoine culturel et immatériel d’Haïti. Compas Direct, Hounsi, Boule de Feu, Mélasse, Cadence Rampas, Makyavel Karamel, Digital, Stéréo Mamba, Malouk, Kekal, Timtim, Funk, Love sont parmi les nombreuses variantes de ce style. Il se distingue par ses rythmes entraînants, ses mélodies envoûtantes et ses paroles souvent engagées.
Il représente également un symbole de cohésion sociale et constitue un élément essentiel de la vie culturelle en Haïti. Le Konpa/Compas est le troisième élément culturel du pays à être inscrit sur cette liste depuis la ratification de la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, après la Soupe au Giraumon et la Cassave.
L’inscription du Compas sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité constituerait une reconnaissance formelle de l’importance de cette musique au sein de la culture haïtienne et au-delà. Cette démarche favoriserait sa préservation, sa valorisation et sensibiliserait le public à la pluralité et à la richesse des traditions musicales à travers le monde.
Il convient de souligner que seuls les pays ayant ratifié la Convention du patrimoine mondial et pris l’engagement de protéger leur patrimoine naturel et culturel sont autorisés à présenter des propositions d’inscription de biens situés sur leur territoire sur la liste du patrimoine mondial.