Des changements à la tête des parquets des Cayes et des Coteaux
Comme annoncé par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), les autorités ont procédé, ce lundi 2 octobre, à l’ouverture officielle de l’année judiciaire 2023-2024 conformément aux dispositions du décret du 22 août 1995 portant sur l’organisation de l’appareil judiciaire.
Les activités judiciaires ont officiellement repris ce lundi 2 octobre dans tous les cours et tribunaux des 18 juridictions du pays. La traditionnelle cérémonie marquant l’ouverture de cette nouvelle année s’est déroulée dans les locaux de la Cour de Cassation en présence des professionnels du droit et des membres du gouvernement.
Le Premier ministre Ariel Henry a saisi cette occasion pour rappeler à la population en général, ainsi qu’aux professionnels du droit, la nécessité de travailler pour l’avancement de l’appareil judiciaire. Les autres intervenants qui ont pris la parole ont longuement insisté en ce sens.
« Il est urgent de renforcer les tribunaux pour en finir avec l’impunité et la détention préventive prolongée qui prend des proportions alarmantes et laisse le champ libre à des pratiques arbitraires », a déclaré le Premier ministre Ariel Henry, ajoutant que les chiffres de la détention préventive prolongée sont encore trop élevés, malgré les efforts en cours pour pallier ce problème majeur.
« Je rappelle que l’État de droit, dont nous rêvons tous, ne verra pas le jour sans une justice forte, équilibrée, équitable, impartiale, à la hauteur des exigences de la nation haïtienne », a-t-il ajouté.
Le chef du gouvernement invite en outre, tous les professionnels à respecter les principes éthiques et déontologiques caractérisant la profession de magistrat.
L’année judiciaire commence le premier lundi du mois d’octobre et se termine le dernier vendredi du mois de juillet, rappelle le CSPJ dans une note publiée le week-end écoulé pour annoncer la réouverture ce lundi des activités judiciaires.
De plus, le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire a appelé les chefs de juridictions à prendre toutes les dispositions nécessaires afin d’assurer la distribution du service public de la justice dans leurs juridictions respectives, avance le communiqué.
L’année judiciaire 2022-2023 a été fortement perturbée en raison des mots d’ordre de grève initiés par des syndicats pour exiger la pleine et entière application de l’accord signé entre le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP) et l’Association des greffiers haïtiens en date du 3 novembre 2017.
Malgré l’ouverture officielle de la nouvelle année judiciaire ce lundi, les problèmes qui ont paralysé le système judiciaire tout au long de l’année précédente persistent et sont considérés comme une crise latente.